TOUT EST DIT

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samedi 2 mars 2013

Comment l’onde de choc italienne renforce François Hollande dans sa posture immobiliste


La dégradation du climat politique en Italie a fait de la dette française un refuge, un signe d'encouragement à la politique de non choix menée par le président de la République française.
Aller pousse, ça va sortir.....étron de la république.
Les conséquences du rejet par le peuple italien de la politique d’austérité dépassent largement les frontières du pays. Une fois de plus les pronostics des experts et des prévisionnistes ont été démentis par le vote. Mario Monti, porté aux nues par les chancelleries et les professionnels de l’économie a été désavoué par un électorat qui lui a préféré un clown. Mais il a mis nommément en cause le traitement de faveur dont vient de bénéficier Paris en obtenant de Bruxelles un délai supplémentaire pour remettre de l’ordre dans ses affaires, un privilège qui serait en partie responsable selon lui de l’hostilité manifestée par l’électorat italien vis-à-vis de l’Europe.
François Hollande y voit au contraire un signe d’encouragement à sa politique de non choix, comme si les marchés financiers lui avaient accordé un satisfecit puisque la dégradation du climat politique en Italie a fait de la dette française un refuge et l’Etat continue d’emprunter à un niveau très bas.
Tout indique que le chef de l’Etat va donc continuer à temporiser, dans l’espoir de plus en plus chimérique d’une reprise spontanée de la croissance en Europe. Faute d’avoir une boussole, il laisse sa majorité s’exprimer dans la confusion la plus totale sur les réformes à entreprendre. La montée persistante du chômage provoque une agitation de plus en plus forte avec des propositions contradictoires. Il n’y a plus deux « gauches » au sein du PS, mais une myriade de points de vue. Chacun expose sa solution de manière d’autant plus péremptoire qu’elle traduit généralement une incompétence fondamentale en raison de l’origine des parlementaires ignorant pour la plupart les problèmes économiques et continuant de s’imaginer que l’Etat peut tout faire et mettre en musique le programme du candidat Hollande.
Dans la cacophonie qui agite le Parlement et où la droite fait bien peu entendre sa voix, quelques tabous pourraient cependant commencer à être remis en cause, sous la pression des nécessités. Ainsi Henri Emmanuelli vient d’admettre qu’il faudra bien retarder l’âge de la retraite pour tenir compte de l’évolution démographique, alors que la plupart de ses amis du PS continuent de s’arcbouter sur la barre des 60 ans quand le régime des retraites connaît un déficit de 14 milliards d’euros.
Autre tabou qui pourrait faire l’objet de débats : la politique des salaires, en particulier le SMIC, dont la rigidité est un obstacle à l’embauche au moment où la politique de modération salariale mise en œuvre par plusieurs pays du sud représente une concurrence nouvelle et redoutable dans des secteurs comme le tourisme, l’agriculture ou le bâtiment.
Les accords sur la « flexisécurité à la française » marquent un premier changement. Mais ils restent encore trop modestes alors qu’au niveau des entreprises c’est l’affrontement qui domine généralement et le consensus demeure une denrée rare. Ce qui conduit à donner une prime aux emplois en place, en renonçant à réformer voire à supprimer des entreprises obsolètes, au détriment des jeunes ou des séniors en quête d’un emploi, parce que la qualité élémentaire pour s’adapter et innover fait défaut : le courage.

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