TOUT EST DIT

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vendredi 15 mars 2013

L’euro divise l’Union Européenne

Les élections législatives de septembre en Allemagne pourraient devenir une sorte de consultation populaire au sujet du maintien du pays dans la zone euro. En tout cas c’est sur cette question que mettent l’accent les fondateurs du nouveau parti eurosceptique – « Alternative pour l’Allemagne ». Son institution a eu lieu au congrès du 11 mars dans le bourg d’Oberursel, non loin de Francfort-sur-le-Main.

Les sociologues soulignent que dès à présent au moins un quart d’Allemands appuie le principal mot d’ordre du parti « Alternative pour l’Allemagne » - l’abandon de l’euro. Le thème est repris par notre observateur Piotr Iskenderov.
Les militants du nouveau parti, groupant économistes, juristes, entrepreneurs et anciens fonctionnaires publics, proposent soit de retourner au bon vieux mark allemand, soit de créer une monnaie commune pour l’Allemagne, l’Autriche, les Pays-Bas et la Finlande. Ce sont précisément ces pays qu’ils voient comme un appui financier d’une Union Européenne rénovée. Soit dit à propos, le nouveau parti ne pose pas pour le moment de question de sortie de l’Allemagne de l’UE, ce qui le distingue des anti-globalistes du « Parti des pirates », qui a déjà pris du poids politique.
Quoi qu’il en soit, l’euroscepticisme progresse. De nos jours, la menace d’un rétrécissement de la zone euro n’est moins réelle que les perspectives de son élargissement, a remarqué dans un entretien avec notre correspondant l’expert à l’Institut de l’Economie auprès de l’Académie russe des sciences, Viatcheslav Sentchagov :
« Le seuil d’un nombre raisonnable de membres de l’UE est depuis longtemps franchi. Je pense que les critères, auxquels tel ou tel autre pays doit satisfaire, sont à préciser. En premier lieu, il s’agit du celui de déficit budgétaire. Les anciens, ceux du Maastricht, n’étant pas du tout respectés ».
D’autre part, les aspects politiques de l’existence de la zone euro constituent une certaine garantie de ce que Bruxelles ne laissera pas la monnaie européenne céder ses positions. D’autant qu’il faut traiter cas par cas chaque fait d’euro-optimisme ou d’euroscepticisme, en tenant compte de la spécificité économique, financière et politique de tel ou tel autre Etat, a rappelé à La Voix de la Russie Boris Roubtsov, professeur à l’Académie des Finances de Russie :
« Les événements en cours démontrent que dans certains cas il vaut mieux pour un pays de garder l’indépendance de sa politique monétaire et de crédit. Ce serait plus avantageux. Mais il faut quand même regarder attentivement chaque cas concret ».

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