Selon la réforme envisagée par le gouvernement, l'emploi à
domicile sera déclaré au réel, sans exception. Le régime du forfait
n’existera plus. Une mesure qui encouragera le travail au noir et créera
du chômage.
Est-ce un relent de vieux marxisme
du XIXème qui ferait croire à nos socialistes que les emplois à
domicile aujourd’hui en France sont des domestiques au services de
bourgeois rentiers et nantis ? Au vu de la décision annoncée hier matin,
on pourrait le croire. Le gouvernement envisage très sérieusement de
supprimer la possibilité pour les quelques 2 millions de particuliers
employeurs de déclarer leurs salariés au forfait. Conséquence immédiate ?
Le coût de la main d’œuvre à domicile va augmenter. L’objectif déclaré
de la mesure est d’augmenter les cotisations perçues par la Sécurité
sociale et de renforcer les droits sociaux des salariés.
Comme d’habitude, le contrecoup sera à l’opposé des intentions
affichées. Un certain nombre de petits emplois à domicile seront
supprimés, paupérisant encore plus la frange la plus fragile de la
population. D’autres se maintiendront mais par le biais du travail au
noir qui diminuera les cotisations perçues par la Sécurité Sociale et
qui, s’accompagnant d’une inscription à Pôle Emploi, coûtera des
prestations chômage à la collectivité. Total de la mesure à moyen terme,
du chômage en plus chez les plus pauvres, des cotisations en moins à la
Sécu, un coût social en plus, des droits sociaux des employés en moins.
Deux enseignements sont à tirer de cette annonce comme de celles qui
nous arrivent jour après jour. L’objectif des 3% de déficit budgétaire à
l’horizon 2013 sera payé par les forces vives de la Nation, pas par une
réforme de l’État. Ce sont toutes les forces vives qui paieront.
Entreprises, PME, salariés, retraités, et ce quels que soient leur
niveaux de revenus. Le mythe du riche qui paiera a vécu. L’aide ménagère
ou le jardinier qui va perdre son emploi grâce à la mesure
d’aujourd’hui paiera, par sa diminution de revenu, les choix politiques
du gouvernement. Les socialistes ont clairement décidé de ne pas
remettre en cause le fonctionnement de la machine publique. Ou juste à
la marge, comme par hasard sur des secteurs régaliens qui mériteraient
de focaliser l’attention. On économise sur l’armée et la défense de la
Nation, on économise sur la justice, on économise sur la police et les
forces de l’ordre, mais on n’engage aucune réflexion sur le périmètre
d’intervention et le mode d’intervention de l’État sur tous les autres
secteurs, les collectivités locales continuent d’augmenter leurs
dépenses de manière quelques fois inconsidérées, le montant
des subventions accordées aux « associations » évoluant dans l’orbite du
Parti Socialiste continue d’enfler de manière exponentielle.
Nous ne le répéterons jamais assez, cette politique est folle car
elle conduit tout droit à la récession. Jamais le périmètre public n’a
généré de richesse. Il ne vit que grâce à la richesse produite par
l’activité industrieuse des salariés, des entrepreneurs, des créateurs,
des employeurs, des investisseurs. Lorsque les revenus ne sont plus
suffisants pour faire fonctionner la machine, pomper encore plus sur les
forces vices au lieu de réduire le coût de fonctionnement de la dite
machine, c’est appauvrir ceux là même qui génèrent de la richesse, donc,
c’est diminuer encore les revenus futurs. C’est ce qui s’appelle entrer
en récession. Si le gouvernement ne change pas son fusil d’épaule
rapidement, soit en abandonnant son objectif de 3% de déficit l’année
prochaine, soit en se décidant à tailler à coups de serpe dans les
dépenses publiques, et en redéfinissant son rôle et son mode
d’intervention sur les secteurs non régaliens, la France risque de
sortir exsangue de son expérience socialiste.
jeudi 20 septembre 2012
L'emploi à domicile, nouvelle victime du gouvernement
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