TOUT EST DIT

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jeudi 20 septembre 2012

L'emploi à domicile, nouvelle victime du gouvernement

Selon la réforme envisagée par le gouvernement, l'emploi à domicile sera déclaré au réel, sans exception. Le régime du forfait n’existera plus. Une mesure qui encouragera le travail au noir et créera du chômage.
Est-ce un relent de vieux marxisme du XIXème qui ferait croire à nos socialistes que les emplois à domicile aujourd’hui en France sont des domestiques au services de bourgeois rentiers et nantis ? Au vu de la décision annoncée hier matin, on pourrait le croire. Le gouvernement envisage très sérieusement de supprimer la possibilité pour les quelques 2 millions de particuliers employeurs de déclarer leurs salariés au forfait. Conséquence immédiate ? Le coût de la main d’œuvre à domicile va augmenter. L’objectif déclaré de la mesure est d’augmenter les cotisations perçues par la Sécurité sociale et de renforcer les droits sociaux des salariés. Comme d’habitude, le contrecoup sera à l’opposé des intentions affichées. Un certain nombre de petits emplois à domicile seront supprimés, paupérisant encore plus la frange la plus fragile de la population. D’autres se maintiendront mais par le biais du travail au noir qui diminuera les cotisations perçues par la Sécurité Sociale et qui, s’accompagnant d’une inscription à Pôle Emploi, coûtera des prestations chômage à la collectivité. Total de la mesure à moyen terme, du chômage en plus chez les plus pauvres, des cotisations en moins à la Sécu, un coût social en plus, des droits sociaux des employés en moins.
Deux enseignements sont à tirer de cette annonce comme de celles qui nous arrivent jour après jour. L’objectif des 3% de déficit budgétaire à l’horizon 2013 sera payé par les forces vives de la Nation, pas par une réforme de l’État. Ce sont toutes les forces vives qui paieront. Entreprises, PME, salariés, retraités, et ce quels que soient leur niveaux de revenus. Le mythe du riche qui paiera a vécu. L’aide ménagère ou le jardinier qui va perdre son emploi grâce à la mesure d’aujourd’hui paiera, par sa diminution de revenu, les choix politiques du gouvernement. Les socialistes ont clairement décidé de ne pas remettre en cause le fonctionnement de la machine publique. Ou juste à la marge, comme par hasard sur des secteurs régaliens qui mériteraient de focaliser l’attention. On économise sur l’armée et la défense de la Nation, on économise sur la justice, on économise sur la police et les forces de l’ordre, mais on n’engage aucune réflexion sur le périmètre d’intervention et le mode d’intervention de l’État sur tous les autres secteurs, les collectivités locales continuent d’augmenter leurs dépenses de manière quelques fois inconsidérées, le montant des subventions accordées aux « associations » évoluant dans l’orbite du Parti Socialiste continue d’enfler de manière exponentielle.
Nous ne le répéterons jamais assez, cette politique est folle car elle conduit tout droit à la récession. Jamais le périmètre public n’a généré de richesse. Il ne vit que grâce à la richesse produite par l’activité industrieuse des salariés, des entrepreneurs, des créateurs, des employeurs, des investisseurs. Lorsque les revenus ne sont plus suffisants pour faire fonctionner la machine, pomper encore plus sur les forces vices au lieu de réduire le coût de fonctionnement de la dite machine, c’est appauvrir ceux là même qui génèrent de la richesse, donc, c’est diminuer encore les revenus futurs. C’est ce qui s’appelle entrer en récession. Si le gouvernement ne change pas son fusil d’épaule rapidement, soit en abandonnant son objectif de 3% de déficit l’année prochaine, soit en se décidant à tailler à coups de serpe dans les dépenses publiques, et en redéfinissant son rôle et son mode d’intervention sur les secteurs non régaliens, la France risque de sortir exsangue de son expérience socialiste.

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