TOUT EST DIT

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jeudi 20 septembre 2012

François Hollande : Trois balles dans le pied

En se tirant trois balles dans le pied, François Hollande impose aux français une austérité, présentée par les médias comme inévitable.
Au cours de sa récente prestation télévisée et par les conséquences qui l'accompagnent, le Président s'est tiré au moins trois balles dans le pied.
À la base, se trouve une fausse équation. Ensuite apparaît une contradiction totale entre ses prétendus objectifs et sa véritable action. Enfin, il montre malheureusement qu'il est littéralement drogué à la dépense publique, ce qui paralyse toute action utile.
L'équation mensongère
Le raisonnement de base repris à longueur de journée par les médias est le suivant : il y a une crise et par suite de cette crise, la panne de croissance est inévitable et totale. Or, pour résoudre les problèmes multiples, dont celui lancinant et en accroissement constant du chômage, il faut de la croissance laquelle est au plus bas avec des perspectives très sombres.
Assis sur une telle certitude, le pouvoir s'agite désespérément, les ministres s'affolent, les ordinateurs tournent comme des fous : si l'on atteint tel chiffre de croissance, la réussite sera proche...
Le calcul est erroné et nous nous trouvons devant une chimère telle que mes chroniques dénoncent souvent. Sans être mathématicien chevronné nous voyons bien que les vrais résultats attendus si l'on suit cette feuille de route sont repoussés dans le lointain comme un mirage.
Comment la grande presse accepte-t-elle ce raisonnement sans dénoncer la supercherie ? Un billet spécial serait nécessaire pour analyser la prétendue indépendance de la presse et des médias.
La contradiction
Dans la France, telle qu'elle est et qu'on ne voudrait pas qu'elle fût, il y a trois calamités étroitement enchevêtrées et dont le pouvoir se plaint à juste titre : la croissance en déroute évoquée plus haut, le chômage et la paupérisation du pays c'est-à-dire la chute du pouvoir d'achat. Chaque accroissement d'une de ces calamités se répercute sur les autres.
Le pouvoir, par le Tsunami fiscal qu'il déclenche, crée lui-même ces calamités ou les aggrave si elles préexistaient. L'ouragan prévisible serait de plus de 20 milliards, aux dernières nouvelles. L'effet récessif vient d'abord mécaniquement. Le patron d'une PME de vingt personnes n'engage pas un employé de plus si le fisc va le priver du surcroît de bénéfice attendu. Il s'ajoute l'incertitude. Depuis des mois avant l'élection et depuis l'élection, cette incertitude règne  comme un nuage menaçant de Tchernobyl ! Elle est l'ennemie de toute croissance.
Pour porter remède à la triple calamité il n'est qu'un seul moyen : proclamer dès demain et sans attendre 2013 le Gel Fiscal Total  (GFT). Le GFT revient à supprimer les 20 milliards prévus et peut-être davantage. Il doit être annoncé pour une certaine durée. C'est possible par une deuxième loi de finances rectificatives détricotant la première. Le Prince pourrait le faire, ayant exceptionnellement la totalité du pouvoir. En plus de l'effet libératoire immédiat sur l'économie, l'effet psychologique national et international serait immense.
Le culte de la dépense publique
C'est alors que, non par hasard mais par une implacable logique, nous arrivons au culte de la dépense publique qui agit comme une drogue malfaisante. Le prétexte est vite trouvé : c'est la nécessité de lutter contre le déficit public. Le Tsunami fiscal s'impose alors puisque la drogue interdit les économies nécessaires et possibles. Prétendre diminuer les déficits publics par des impôts est une vraie farce, d'autant plus que l'impôt tue l'impôt.
Il est nécessaire de faire des économies sur une très grande échelle. Celles-ci doivent être immédiates par leurs effets, pour équilibrer en trésorerie les impôts manquants et même créer des surplus. Compte tenu de la montagne gigantesque des dépenses publiques la marge de manœuvre est très importante.
La richesse pour tous
En se tirant trois balles dans le pied, le Président impose au peuple français une austérité, présentée par les médias comme inévitable. L'argument récurrent est le partage du fardeau de la crise ! La route inverse serait la richesse pour tous.
Jusqu'ici il est ficelé par la coalition hétéroclite des idéologues et des intérêts apparents de ses amis politiques.
Saura-t-il s'élever au-delà de lui-même pour éviter le naufrage du Titanic ? C'est la question.

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