TOUT EST DIT

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dimanche 30 septembre 2012

D’où vient le malaise ? 


Quelque chose cloche : c’est l’impression que l’on ressent après l’annonce du budget 2013. Les choix, pourtant, peuvent apparaître courageux et incontournables.
Courageux parce que la gauche, souvent accusée d’être dispendieuse, assume totalement le tournant de la rigueur.
Incontournables parce que notre pays est en « en situation de faillite » : un diagnostic établi par François Fillon, alors Premier ministre. De droite. C’était en septembre 2007 et depuis, la situation a empiré.
30 milliards d’économies à la clef : l’addition présentée hier, est très lourde. Le gouvernement espère que les répercussions négatives seront limitées parce qu’il « charge » davantage les foyers les plus aisées et les entreprises les plus grandes. Pas illogique pour un président socialiste, qui n’avait pas fait mystère de ses intentions durant la campagne électorale. Et défendable, en théorie : s’en prendre aux revenus faibles ou moyens affecte directement la consommation, alors que les plus riches, eux, peuvent ponctionner leur épargne. Préserver, relativement du moins, les PME laisse intact leur potentiel d’embauches.
Si l’on admet une certaine cohérence d’ensemble, d’où vient alors le malaise ?
D’abord de la multiplicité des taxes et des impôts. On a coutume de dire que dans le domaine de la fiscalité, « mieux vaut en mettre une seule grosse louche qu’un millier de cuillères ». Dans ce budget, les cuillères sont innombrables et l’on garde le sentiment que d’autres louches sont à venir.
L’incrédulité provient ensuite d’un autre engagement pris par le chef de l’État : celui d’inverser la courbe du chômage dès l’an prochain. Objectif impossible à tenir avec un budget qui contractera forcément l’activité économique.
Ou le chef de l’État se voile la face, ou il fait un hasardeux pari : si la crise européenne est surmontée, l’économie peut repartir, permettant ainsi d’atteindre, malgré tout, cet improbable double objectif. Si, au contraire, la situation s’aggrave sur Vieux Continent au point de tourner au marasme, c’est toute l’Union européenne qui devra remettre à plat sa stratégie économique et miser sur une relance.
C’est ce non-dit qui laisse planer le doute sur la stratégie élyséenne et gouvernementale.

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