TOUT EST DIT

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dimanche 30 septembre 2012

Valls sans hésitation


Dans une rentrée gouvernementale plombée par les dossiers sociaux, un budget de rigueur et l'adoption du Traité européen, un ministre demeure immaculé, voire accroît sa popularité : Manuel Valls. Son ascension n'a pourtant rien d'évident, vu le contexte. Et au vu de son propre itinéraire. Voilà douze mois, c'était un concurrent minoritaire de François Hollande aux primaires du PS. Battu, il réussit un premier rétablissement en squeezant les « hollandais » historiques pour devenir l'un des hommes forts de la campagne présidentielle, directeur de la communication omniprésent. Nouvelle réussite lors de l'attribution des maroquins ministériels, où il devance un autre « hollandais », François Rebsamen. Depuis son arrivée place Beauvau, il a soigné sa différence - et sa marque - via l'abandon du récépissé de contrôle pour les policiers, la poursuite des expulsions de roms ou à une récente sortie contre les « intégristes musulmans ». Sans tomber dans la « paresse intellectuelle » - qu'il dénonce dans l'interview qu'il nous accorde ce jour - consistant à le classer « à droite », il faut convenir que son positionnement singulier se renforce. Celui qui s'est affiché « blairiste », paraît mêler le rocardisme de ses origines à un républicanisme qui renvoie plus à un Clémenceau qu'aux figures classiques du panthéon de la gauche. Son engagement à rendre la gauche « plus efficace que la droite en matière de sécurité » a valeur de ligne politique. Il peut aussi être pris comme un challenge face à l'un de ses prédécesseurs à l'Intérieur à qui son parcours fait de plus en plus songer : Nicolas Sarkozy. Pas sûr que cela lui déplaise tant que ça.

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