TOUT EST DIT

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dimanche 30 septembre 2012

Un budget de gauche

Il arrive un moment où il n'est plus utile de jouer sur les mots car la vérité… c'est maintenant ! Ce premier budget du quinquennat de François Hollande est un budget dans toute sa rigueur, un budget « historique », « massif », « sans précédent », un « budget de combat ». Osera-t-on ajouter un budget courageux pour ne pas dire téméraire ? Parce qu'avant d'en souligner les défauts, il faut admettre qu'il rompt avec trente années de laxisme, de fuite en avant budgétaire, de politiques fiscales clientélistes, de prodigalités à crédit, dans lesquels droite et gauche ont une responsabilité largement partagée. La crise, dans sa brutalité, a sonné la fin de l'État-providence et des inconséquences ou gabegies publiques.
Il n'est pas inutile de le souligner. Car il y a dans ce rappel une invite à la modération dans les critiques des uns et des autres. On retiendra aussi, dans une de ces facéties de l'Histoire, que c'est à la gauche, revenue au pouvoir, qu'il incombe de redresser les finances d'un pays que François Fillon disait déjà en état de faillite au début du précédent quinquennat.
Le courage de François Hollande a donc consisté à tenir bon sur l'objectif de réduction du déficit à 3 % du PIB, en 2013. Là où il fait preuve, en revanche, de témérité, c'est en privilégiant l'assommoir fiscal sur la réduction des dépenses (malgré des efforts) pour atteindre l'objectif. Au risque de casser la reprise en ponctionnant les entreprises et de créer une crise de confiance. Et puis, pourquoi persister à dire, contre toute évidence, que les classes moyennes seront épargnées ?
Il n'était pas interdit, après tout, de réintroduire de la justice fiscale, un peu oubliée sous Nicolas Sarkozy, dans notre système. Il faut bien qu'il reste quelque chose de gauche dans ce budget. Sa principale faiblesse est de reposer sur une hypothèse de croissance à 0,8 % dans une période de quasi-récession. Certes, ce budget 2013 est dur à avaler mais le pire serait qu'il ne passe pas l'année !

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