TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

dimanche 17 juin 2012

Fin de campagne, début de mandat


Cette semaine d'entre deux-tours n'aura pas été de nature à modifier les grandes tendances politiques de ce printemps - entre tweet impromptu de Valérie Trierweiler, frénésie d'état-major pour sauver le soldat Royal, et, hier, Nadine Morano piégée par un canular de Gérald Dahan... Seule évolution lourde, qui se confirme : la radicalisation de l'électorat UMP et le glissement de la formation de Jean-François Copé vers des « valeurs » de plus en plus partagées avec l'extrême droite. Pour le reste, ces législatives sont bien parties pour n'être qu'un scrutin de validation de la présidentielle. Effet mécanique du passage au quinquennat... Et confirmation de la logique des électeurs qui, après avoir fait le choix du nouvel occupant de l'Élysée, vont lui donner les moyens parlementaires de mettre en œuvre sa politique. Les projections en siège - dont celle de BVA que nous publions ce jour - traduisent une large majorité à la gauche. Voire même une majorité absolue au Parti socialiste et à ses satellites du MRC et du PRG. De quoi faciliter la tâche du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, libéré de l'obligation de négocier avec les plus encombrants alliés d'Europe Écologie, voire avec les élus du Front de gauche. S'ils se voit effectivement libéré de cette contrainte, le PS devra, en revanche, être vigilant à tout excès d'arrogance. L'abstention - qui relativise l'ampleur réelle de l'adhésion à son programme - et les nuages qui s'annoncent, en matière budgétaire comme européenne, font que cette majorité, même large, n'aura en aucun cas « carte blanche ». Pour elle, le plus dur commencera lundi.

0 commentaires: