D'après les libraires interrogés par le Figaro, le livre qui revient sur l'affaire DSK ne ferait pas recette malgré un tirage important et une belle mise en place.
L'histoire de Tristane Banon fait le buzz sur Internet mais ne déplace pas les foules en librairie. Selon nos informations, son livre, Le Bal des hypocrites, sorti en librairie jeudi 13 octobre ne se vend pas bien. «Le livre bénéficie d'une belle mise en place mais il ne démarre pas fort, explique un libraire parisien. Nous en avons vendu cinq seulement et les chiffres ne sont pas meilleurs chez nos confrères».
Même impression à la librairie Mollat de Bordeaux où quatre livres ont été vendus le premier jour mais où seulement trois on été vendus depuis. «Le livre marche gentiment, explique l'un de ses vendeurs. Mis à part les clients du premier jour qui l'attendaient, nous n'en vendons pas beaucoup : je ne pense pas qu'il s'annonce comme un succès de librairie». La plupart des librairies parisiennes qui communiquent leurs ventes sur le serveur Datalib n'en ont ainsi pas vendu plus de quatre à cinq.
Ce livre revient sur l'affaire DSK vue par celle qui a porté plainte en France pour tentative de viol. «Personne ne réalise que «l'Affaire», c'est juste une vie qu'on a jetée à la poubelle», écrit la jeune auteure qui ne cite jamais DSK mais lui préfère le sobriquet d'«homme babouin» ou «l'ancien gros». Suffisant pour «faire de la presse» mais pas pour faire des ventes si l'on en croit les libraires interrogés mardi matin par Le Figaro. «Ce genre de livre est typique de l'essai qui intéresse les journalistes et a beaucoup d'articles mais qui ne marche pas bien en librairie, explique l'un d'eux. Les gens ont lu les bonnes pages dans la presse et estiment avoir tout vu».
La fin à venir de l'affaire DSK-Banon et l'arrêt probable des poursuites de la romancière ne sont pas non plus de nature à doper les ventes. Le verdict des libraires n'est toutefois pas définitif. «Il suffit d'un nouveau rebondissement dans l'affaire DSK aux Etats-Unis ou ailleurs pour que le livre se mette soudainement à marcher», explique un libraire dans le 7e arrondissement de Paris.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire