TOUT EST DIT

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dimanche 18 septembre 2011

Paris et Berlin réaffirment la place de la Grèce dans l'euro

Georges Papandréou a redit sa détermination absolue à mettre en œuvre tous les engagements qu'il a souscrits. 

La France et l'Allemagne ne laisseront pas tomber la Grèce. Cette promesse, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel l'ont réaffirmée avec force mercredi soir dans un communiqué on ne peut plus officiel à l'issue d'une conférence téléphonique - très attendue toute la journée par les marchés - avec Georges Papandréou, le premier ministre grec. Pour être tout à fait clair, le couple franco-allemand s'est même dit convaincu «que la place de la Grèce est dans la zone euro». Mais à une condition, elle aussi, très explicite: «La mise en œuvre stricte et effective du programme de redressement de l'économie grecque soutenu par les pays de la zone euro et le FMI et qui conditionne le déboursement des futures tranches du programme.»

Barroso pour «un nouvel élan fédérateur»  

De son côté, le premier ministre grec a donné toutes les assurances nécessaires. Georges Papandréou a confirmé «la détermination absolution de son gouvernement à prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre en œuvre l'ensemble des engagements souscrits». Une obligation pour qu'Athènes retrouve «les voies d'une croissance durable et équilibrée» et ainsi conforter «la stabilité de la zone euro». Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont par ailleurs confirmé qu'il était «plus que jamais indispensable de mettre pleinement en œuvre les décisions adoptées le 21 juillet par les chefs d'État et de gouvernement de la zone euro».
Les marchés avaient entretenu depuis le matin l'espoir d'une telle prise de position du couple franco-allemand. Si bien que, malgré une succession de mauvaises nouvelles sur le front bancaire, les places boursières du Vieux Continent ont fini en forte hausse, à l'image du CAC 40, à Paris, qui a regagné 1,87%.
Cette conférence téléphonique s'est tenue à l'avant-veille d'un rendez-vous européen crucial demain à Wroclaw (Pologne), où les ministres des Finances des Vingt-Sept doivent se retrouver. Car si le couple franco-allemand s'efforce de donner une image d'unité, la périphérie continue, elle, à se déchirer. Plusieurs responsables politiques sont montés au créneau pour dire leur impatience, voire leur agacement face à l'inertie des capitales de l'euro dans la tourmente.

«Un nouvel élan fédérateur»

Le ministre polonais des Finances, Jacek Rostowski, qui hésite désormais à faire entrer son pays dans la monnaie commune, a été le plus véhément. «Si la zone euro se fissure, l'Union européenne ne sera sans doute pas en mesure de survivre, avec toutes les conséquences dramatiques que l'on peut imaginer», a-t-il dit dans une claire référence aux guerres du XXe siècle.
De son côté, le chef de l'exécutif européen, José Manuel Barroso, s'en est pris à mot couvert au «gouvernement économique», qui a les faveurs de Nicolas Sarkozy et d'Angela Merkel. «Le système fondé sur des accords entre gouvernements nationaux n'a pas marché dans le passé, il ne marchera pas à l'avenir, a-t-il lancé à la tribune du Parlement à Strasbourg. La seule façon de briser le cercle vicieux est un nouvel élan fédérateur.» Le président de la Commission exhorte les dix-sept de l'euro à concrétiser sans délai le second plan de sauvetage de la Grèce, alors que l'Autriche, la Finlande, la Slovaquie et les Pays-Bas traînent les pieds.
Le plaidoyer pour plus d'Europe s'adressait à un hémicycle acquis d'avance. Pour le chef de file conservateur, le Français Joseph Daul, l'UE «doit se frotter à une nouvelle réalité: elle n'a plus le choix qu'entre intégration et fédération». L'Allemand Martin Schulz, socialiste qui s'apprête à prendre le perchoir, a visé la chancelière, dénonçant les dirigeants nationaux qui tiennent deux discours, l'un pour se faire aimer de l'Europe, l'autre pour plaire à leur électorat. «Ce sont ces gens-là qui tuent l'euro, a-t-il lancé. Ils feraient mieux d'entendre les ­appels à l'unité qui viennent des États-Unis, de Chine ou du Japon.» Le centriste Guy Verhofstadt, apôtre des euro-obligations, a regretté que «Sarkozy et Merkel ne soient pas à la hauteur de leur mission».

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