"Les commentaires et analyses au sujet d'un défaut imminent ou d'une faillite de la Grèce sont non seulement irresponsables mais ridicules", dit Evangelos Venizelos dans un communiqué.
"Tous les week-end, la Grèce (...) fait l'objet d'attaques organisées par des spéculateurs des marchés internationaux", a-t-il déploré.
George Papandréou, qui devait se rendre aux sièges des Nations unies et du FMI, faisait escale à Londres lorsqu'il a décidé de rebrousser chemin après un entretien avec son ministre des Finances.
"Le Premier ministre a jugé qu'il ne devait pas s'absenter. Il voulait s'assurer que tous les engagements de la Grèce seraient tenus", a déclaré à Reuters Issas Mosialos, porte-parole du gouvernement.
De source gouvernementale, on fait état de fortes pressions européennes en faveur de mesures d'austérités supplémentaires en échange du plan d'aide de 110 milliards d'euros mis en oeuvre par l'UE et le FMI.
"Il y a un problème de confiance. Nos partenaires veulent des mesures très précises ainsi que des engagements et nos résultats jusqu'ici n'inspirent malheureusement pas confiance", a-t-on déclaré de même source.
POLITIQUE DESTRUCTRICE
Les autorités grecques doivent reprendre la semaine prochaine leurs pourparlers avec les inspecteurs de l'UE et du FMI qui jugeront de leurs progrès budgétaires avant de se prononcer sur le versement de la prochaine tranche de huit milliards d'euros prévu en octobre.
Athènes dit se trouver à la tête de liquidités suffisantes jusqu'au mois prochain.
"C'est le signe que les choses sont très délicates. La présence de Papandréou est cruciale pour garantir qu'il n'y a pas de contretemps avec les problèmes qui doivent être résolus", a commenté Théodore Krintas, gestionnaire de biens à la banque Attica.
La Nouvelle démocratie, principale formation de l'opposition qui a voté contre le plan de sauvetage l'an dernier, a saisi l'occasion pour réclamer à nouveau des élections anticipées.
"La seule solution, c'est des élections afin que le peuple puisse s'exprimer", a déclaré Antonis Samaras, président de la formation, dans un discours prononcé à Thessalonique.
La Nouvelle démocratie, qui devance le Parti socialiste au pouvoir dans les intentions de vote, juge les mesures d'austérité néfastes à la reprise de la croissance et prône la relance.
"Lorsqu'une politique nuit à mon pays, je dit non à coup sûr. Pourquoi devrais-je cautionner une erreur. Nous voulons la fin de cette politique destructrice", a poursuivi son chef de file.
Au-delà de la lenteur des réformes et des glissements budgétaires, l'absence de consensus politique sur la conduite à tenir face à la crise inquiète les partenaires de la Grèce. Même si les législatives ont lieu comme prévu en 2013, le gouvernement qui en sortira sera tenu par les engagements du précédent en matière de rigueur budgétaire.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire