dimanche 18 septembre 2011
RAPPORT OU ÉVENTAIL, IL L'A SOUVENT AGITÉ CE RAPPORT, TROP PEUT-ÊTRE ?
Interrogé dimanche soir sur TF1, Dominique Strauss-Kahn a effectué ses excuses envers les Français "qui avaient placé leurs espoirs en [lui]". A propos de l'affaire du Sofitel de New York, il a reconnu avoir fait "une faute morale", "grave", mais a clamé son innocence quant aux accusations de Nafissatou Diallo. "Le rapport du procureur ne m'accuse en rien (...) sur des traces de violences", a-t-il insisté.
Sa version était attendue depuis plus de quatre mois. Pour la première fois depuis son retour en France, Dominique Strauss-Kahn a parlé. Et est revenu sur les principales questions le liant à Nafissatou Diallo, la femme de chambre du Sofitel de New-York, qui l’a accusé de tentative de viol. L’ancien patron du FMI a rejeté toute forme de violence ce samedi 14 mai dans la chambre 2806. "Ce qui s'est passé ne comprend ni violence, ni contrainte, ni agression, ni aucun acte délictueux. C'est le procureur (Cyrus Vance Jr, ndlr) qui le dit, ce n'est pas moi", a-t-il dit à Claire Chazal, sur le plateau du Journal de 20h de TF1.
DSK a en revanche reconnu une relation "non tarifée" avec Nafissatou Diallo. "C’est une faute. Je n’en suis pas fier. Je n’ai pas fini de le regretter. Vis-à-vis de ma femme, mes enfants, mes amis mais aussi des Français", a-t-il poursuivi. Dominique Strauss-Kahn a estimé avoir "eu très peur", après son arrestation à New-York. Face à l'emballement médiatique que cette dernière a suscité, il dit avoir été "piétiné, humilié avant même de pouvoir dire un mot".
Mais au-delà de ses sentiments, le socialiste a tenu à reprendre un à un les éléments qui planaient contre lui. Il a notamment évoqué le rapport médical, qui "ne mentionnait aucune trace de violence, ni sur [Diallo], ni sur [lui]". Puis il a nié toute fuite précipitée de la chambre d’hôtel, évoquant son "billet d’avion pris depuis des jours", "son déjeuner" avec sa fille et "les caméras" de l’hôtel qui "montrent que ce n’est absolument pas le cas".
Brandissant sur le plateau une copie du rapport du procureur, qui a abandonné l’ensemble des charges pénales pesant contre lui, Dominique Strauss-Kahn a également insisté sur le manque de crédibilité de son accusatrice. Nafissatou Diallo "a menti sur tout", a-t-il déclaré. "Pas seulement sur son passé, mais sur les faits". Quant à la procédure civile qui le menace encore, elle "montre bien les motivations financières qui sont derrière tout cela", selon l’ancien ministre.
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