TOUT EST DIT

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dimanche 18 septembre 2011

Quel avenir pour la zone euro ?

La réunion des ministres des Finances de la zone euro sur la crise de la dette, entamée jeudi soir à Wroclaw en Pologne, n'aura finalement pas permis d'avancer sur la concrétisation du second plan d'aide de près de 160 milliards d'euros promis à la Grèce. Ce dossier bloqué, une protestation croissante contre l'austérité en Europe... une question se pose aujourd'hui avec force : la zone euro peut-elle imploser ?
Pour Marc Ivaldi, professeur à l'École d'économie de Toulouse, la situation de la zone euro est extrêmement préoccupante. Il confie : « Il est effectivement possible d'imaginer que l'Europe finisse par ne plus soutenir la Grèce. Alors que les gouvernements s'efforcent de réduire leurs déficits et que les mesures d'austérité obligent chaque pays à faire de plus à plus d'efforts, personne n'a envie de payer pour la Grèce. »
À ce sujet, 68 % des Français désapprouvent l'augmentation de la contribution française au sauvetage de la Grèce selon un sondage Ifop pour Dimanche Ouest-France.

Menace sur les banques

Mais pour Marc Ivaldi, ne plus soutenir la Grèce serait dénué de sens. Il explique : « Si nous n'aidons pas ce pays à sortir de la crise, ce sont nos banques qui vont se retrouver en très grande difficulté. Si la Grèce vient à se retrouver en défaut de paiement et à ne plus pouvoir rembourser nos banques, l'État sera obligé d'injecter de l'argent afin d'éviter une crise bancaire. Il faudra payer dans tous les cas. » Et Marc Ivaldi de conclure : « Nous sommes condamnés à trouver, ensemble, une solution à cette crise très grave. Mais l'absence de véritable gouvernance politique intégrée et la très grande hétérogénéité économique entre les pays européens compliquent et ralentissent les démarches dans ce sens. »
Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne, a affirmé hier que le déficit de la zone euro devrait s'établir cette année aux alentours de 4,5% du PIB.

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