Au lendemain d'une énième réunion «pour rien» entre les ministres des Finances de la zone euro, François Baroin a affirmé continuer à faire confiance à la Grèce. Et ce, alors que 68% des Français désapprouvent l'augmentation de la contribution française au sauvetage de la Grèce, selon un sondage Ifop. «La Grèce sait ce qu'elle a à faire nous, insiste François Baroin, invité du Grand Rendez-vous Europe 1-i>Télé-Le Parisien. Nous le lui avons dit, elle a des engagements, des devoirs vis-à-vis de ses créanciers, elle a donc l'exigence d'apporter des réponses».
Alors que l'Europe n'arrive toujours pas à se mettre d'accord pour débloquer les 158 milliards d'euros promis à la Grèce le 21 juillet dernier, François Baroin a annoncé que le fonds de stabilité européen serait actif à la mi-octobre. «L'accord du 21 juillet élargit les interventions du fonds européen, explique-t-il. Il lui permet d'agir par anticipation. Cet outil est bon, simplement il n'est pas encore mis en œuvre. Il faut que les Parlements européens votent, et tous les Parlements ont donné une date». Pour lui, ce fonds n'a pas pour but de faire plaisir aux Grecs mais de sauver l'euro.
Banques :
Anciens collègues au sein du gouvernement Fillon, Christine Lagarde et François Baroin ne semblent pas adopter la même position au sujet des banques, maintenant que l'ancienne ministre de l'Économie et des Finances a pris la tête du Fonds monétaire international. Il y a trois semaines, Christine Lagarde, tirait la sonnette d'alarme et appelait à une «recapitalisation urgente» des banques.
Sur Europe 1, François Baroin, s'est voulu rassurant, rappelant que «les banques centrales assuraient toute la liquidité pour garantir les problèmes. Cela veut dire qu'à la question 'Y-a-t-il des problèmes de liquidités?', la réponse est non et à la question 'Y-a-t-il un problème de solvabilité ?', la réponse est non. Nous ne sommes pas inquiets». Et à la question : 'Faut-il recapitaliser les banques européennes ?», le ministre des Finances a répondu : «Elles se recapitalisent déjà depuis 2008. Elles ont augmenté leurs fonds propres de 50 milliards d'euros», explique-t-il.
Croissance :
Alors que la Commission européenne a abaissé jeudi sa prévision pour la croissance française à 1,6% en 2011, François Baroin a assuré que l'objectif de croissance de 1,75% cette année était atteignable. «On était sur une ligne à 2%. On l'a corrigé à 1,75% et nous avons des raisons sérieuses de considérer que c'est atteignable. Il n'y aura pas un euro de dépassement en terme de déficit par rapport à ce que nous avons pris comme engagement».
Budget 2012 :
«Exigeant». Voilà comment François Baroin a défini le budget 2012 qui doit être présenté le 28 septembre. Alors que l'opposition prône un plan de relance, le ministre des Finances a été catégorique. «Je suis convaincu qu'une relance aurait un impact très négatif dans la situation financière actuelle. Dans une stratégie au long cours, qui doit nous emmener en 2013 à 3% de déficit, nous n'avons pas les moyens de nous payer le luxe de satisfaire telle demande de tel ministère ou de tel lobby», a-t-il affirmé.
Projet économique du Parti socialiste :
Enfin, le ministre des Finances a été très sévère envers le projet socialiste. «Le projet du Parti socialiste est caduque. Il faut qu'ils le jettent à la poubelle, il faut qu'ils oublient leur projet de créer des emplois publics et d'augmenter de plus de 50 milliards les impôts», a-t-il affirmé, affirmant que du côté du gouvernement, «il n'est pas question une seconde d'une hausse générale des impôts».
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