Frédéric Dabi, directeur de l’Ifop, analyse notre sondage exclusif sur les attentes des Français avant l’interview de DSK, dimanche soir, sur TF1.
Les Français font une lecture politique de l’affaire DSK. Ils ne s’intéressent plus au faits divers. Ils ont le sentiment d’en avoir assez entendu. Seuls 34% réclament que l’ancien champion du PS s’explique sur ce qui s’est réellement passé dans la suite à New York. En revanche, 53% veulent qu’il annonce son retrait de la vie politique. C’est une majorité relative mais cela constitue quand même une majorité de Français. N’oublions pas qu’il y a quatre mois encore, DSK était le candidat préféré des socialistes et le favori des sondages pour battre Nicolas Sarkozy. La chute est vertigineuse.
Oui. Les sympathisants socialistes sont plus cléments. La porte pour un retour est encore entre-ouverte.
Non. Ce n’est pas du tout d’actualité. Certes, 48% des Français attendent qu’il explique le rôle qu’il veut jouer dans le cadre de la future campagne présidentielle. Mais en même temps, seuls 34% d’entre eux (mais 47% des sympathisants PS) veulent qu’il déclare son soutien à tel ou tel candidat socialiste. A part Manuel Valls, aucun candidat ne semble d’ailleurs souhaiter son soutien. Si DSK conserve un certain crédit chez les sympathisants de gauche, il a en revanche totalement perdu la France des retraités. Les plus âgés le condamnent sévèrement. Autre surprise de notre étude: si les Français ont été sidérés par l’affaire, il n’y a pas de différence dans les jugements entre les hommes et les femmes.
Il conserve un atout: son expertise économique et sa capacité à éclairer les Français sur la crise financière. C’est l’une des conclusions de notre sondage. 64% des Français veulent bien l’entendre sur ce sujet. Son avenir pour l’instant passe plus vraisemblablement par un rôle de conférencier plutôt que d’homme politique.
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