Pour jouer leurs personnages "légendaires", les acteurs ont eu recours à "de nombreux documents, livres et lettres que Jung et Freud ont échangées", a dit Viggo Mortensen. Michael Fassbender a dit "avoir cherché le rythme comme dans un morceau de musique" et Keira Knightley s'être plongée dans la biographie de Sabina Spielrein. Le film, fortement applaudi, éclaire un "tournant de l'histoire de l'homme à la veille de la Première Guerre mondiale", a expliqué David Cronenberg. Keira Knightley donne son impulsion à l'histoire. Elle est aussi crédible dans sa folie qu'après sa guérison. Jung et Freud, tout en respectant certaines caractéristiques académiques "sont d'abord des êtres humains. Leur position intellectuelle n'est finalement pas si différente, c'est plutôt une question d'orgueil", selon Viggo Mortensen.
Un troisième personnage, Otto Gross (Vincent Cassel), convaincu des bienfaits de la polygamie, apparaît pour attiser le "démon intérieur" de Jung. Les femmes ont aussi inspiré le réalisateur français Philippe Garrel qui dans "Un été brûlant" a voulu "copier" le film, Le mépris, du cinéaste Jean-Luc Godard, son "maître", a-t-il expliqué devant la presse. Monica Bellucci, qui apparaît entièrement nue dès le début du film, interprète une actrice italienne qui brisera le coeur de Frédéric (Louis Garrel, fils du réalisateur). Le film s'ouvre sur le suicide de son personnage, un peintre quitté par sa femme, et revient sur leur relation amoureuse tumultueuse. Il se développe hors du temps, s'attachant plus au ressenti des personnages qu'à l'histoire.
Dans son film, sifflé et hué lors de la projection de presse, Philippe Garrel a dit "essayer de peindre les femmes" avec "des parties qui leur appartiennent entièrement et qui échappent aux hommes".
Au programme samedi: "Alpes" du Grec Yorgos Lanthimos et "Poulet aux prunes" de la réalisatrice franco-iranienne Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud, premier film avec des acteurs en chair et en os (Mathieu Amalric, Maria de Medeiros, Golshifteh Farahani, Chiara Matroianni, Edouard Baer...), quatre ans après le long métrage d'animation "Persepolis".
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