TOUT EST DIT

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dimanche 4 septembre 2011

La bombe était bidon

Cela ressemble à une fable : « La juge, la greffière et l’infirmière ! » Une juge dessaisie de l’affaire Bettencourt accuse dans un livre le président de la République d’avoir reçu des enveloppes pendant la campagne de 2007 de la part de la milliardaire. Sur quoi se fonde-t-elle ? Sur des propos d’un témoin, une infirmière qui se serait confiée à la greffière de la juge, hors procès-verbal. Quelques heures plus tard l’infirmière en question dément avoir assisté à de quelconques remises d’argent. Fin provisoire en attendant que les juges de Bordeaux chargés du dossier Bettencourt entendent les trois protagonistes. La bombe était donc bidon, sauf que pendant 24 heures elle a déclenché un fantastique tohu-bohu médiatico-politique.Au fait, pourquoi la juge a-t-elle attendu la parution d’un livre en début de campagne présidentielle pour s’exprimer plutôt que de saisir à l’époque sa hiérarchie et ses collègues ? Et pourquoi Libération a-t-il consacré 5 pages à ces allégations tandis que Le Monde, où exercent les auteurs du livre, a été particulièrement sobre et retenu ?

Deux leçons à retenir de ce psychodrame :

1. Comme par le passé nous allons vivre une campagne présidentielle faite de coups tordus, d’attaques personnelles et de ces « boules puantes » dont parlait le général de Gaulle qui n’avait jamais voulu les employer contre François Mitterrand. Ces dérapages sont regrettables mais font hélas partie de nos pires traditions.

2. Le plus grave par contre c’est l’emballement médiatique sans discernement où l’on mélange allégrement révélations douteuses, allégations non vérifiées et affirmations mensongères sous le noble label d’informations. C’est la faillite d’un système médiatique quand les journalistes oublient les valeurs de leur métier et les principes de la démocratie.

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