Les partis au pouvoir en Allemagne ont multiplié ce week-end leurs avertissements à la Grèce, sommée de mettre en oeuvre au plus vite ses promesses de réformes en échange d'aide pour rééquilibrer son budget. "L'Europe veut aider la Grèce. Mais le gouvernement grec se doit de remplir les conditions nécessaires au succès de cette aide en procédant à des efforts d'économies et des privatisations conséquentes", a affirmé le secrétaire-général du parti conservateur d'Angela Merkel au Financial Times Deutschland. "Solidarité et responsabilité vont obligatoirement de pair", a ajouté Hermann Gröhe, selon l'édition du quotidien financier à paraître lundi.
Le secrétaire-général du parti libéral (FDP), Christian Lindner, s'est lui aussi inquiété du départ d'Athènes vendredi de représentants de l'Union européenne, de la Banque centrale européenne, et du Fonds monétaire international qui ont donné 10 jours au gouvernement grec pour faire avancer les réformes structurelles dans le pays.
L'arrêt des entretiens "est un revers pour la stabilité de l'euro", a mis en garde M. Lindner, cité dimanche par l'hebdomadaire Bild am Sonntag. Plusieurs médias ont interprété le départ, jugé précipité, des représentants de la "troïka" comme résultant d'un clash avec le gouvernement grec sur l'ampleur de l'effort de rigueur à fournir pour poursuivre l'assainissement des comptes. Cette interprétation a été démentie aussi bien par le ministère des Finances grec que par les représentants de la "troïka".
Une chef de file du parti conservateur bavarois (CSU), Gerda Hasselfeldt, a affirmé pour sa part au journal Taggespiegel am Sonntag que "celui qui veut de l'aide doit lui même se montrer digne de foi".
La Grèce, a-t-elle ajouté, "n'arrive pas à gérer sa dette et remet en cause le soutien à venir des partenaires européens". L'an dernier, Athènes a bénéficié d'un plan d'aide de 110 milliards d'euros de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI). Lors de leur sommet du 21 juillet, les pays de la zone euro ont accepté de verser un nouveau prêt de 109 milliards d'euros à la Grèce, auquel s'ajoute une participation du secteur privé, sur la base du volontariat, pour un montant de 50 milliards d'euros. L'Allemagne est le principal créditeur de la Grèce au sein de l'eurozone.
dimanche 4 septembre 2011
Grèce : Berlin lance des avertissements
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