Jacques Chirac souffre depuis plusieurs mois d'anosognosie, indique le rapport médical signé par le professeur Olivier Lyon-Caen et remis vendredi au juge Pauthe et au parquet de Paris, que s'est procuré Le Journal du Dimanche.
Cette maladie se rencontre essentiellement en cas de lésions de l'hémisphère mineur (hémisphère droit chez le droitier), principalement lors d'un accident cérébral ischémique (dû à une interruption de l'irrigation sanguine). Jacques Chirac a été hospitalisé pour un AVC en 2005.
En janvier déjà, le JDD avait affirmé que Jacques Chirac souffrait de la maladie d'Alzheimer. A en croire l'hebdomadaire, Bernadette Chirac avait prononcé le mot devant un proche, se souvient Rue89. Une information que l'ex-première dame de France avait vigoureusement démentie dès le lendemain : "C'est un mensonge, on me prête des propos que je n'ai jamais tenus, je suis scandalisée par ce que j'ai lu hier dans Le Journal du Dimanche et je ne peux pas accepter que l'on insinue cela. Les médecins lui ont dit qu'il n'a pas la maladie d'Alzheimer. Je les crois"
"IL NE RECONNAÎT PAS FORCÉMENT LES GENS"
Pour établir ce rapport médical, sollicité par Bernadette Chirac, et sa fille Claude, le Professeur Lyon-Caen a fait subir à l'ancien chef de l'Etat un scanner et une batterie de tests psychologiques et est arrivé à la conclusion qu'il ne serait pas en mesure de se présenter à son procès. Un diagnotic confirmé par son gendre, selon qui l'état de santé de l'ex-président "s'est dégradé depuis quelques mois" : il "n'a plus la mémoire", affirme-t-il.
De nombreux hommes politiques proches de Jacques Chirac ont fait part de leur émotion samedi et confirmé que son état s'était détérioré ces derniers temps. "On peut discuter avec lui pendant quelques instants, mais il oublie un peu, il ne reconnaît pas forcément les gens. Il est dans sa bulle", a expliqué Bernard Debré, député de Paris et médecin, sur Europe 1 :
Dans une lettre envoyée vendredi au président du tribunal, à laquelle était jointe son dossier médical, Jacques Chirac indique néanmoins "son souhait de voir le procès aller à son terme" même s'il "n'a plus l'entière capacité de participer au déroulement des audiences", selon le communiqué de ses avocats.
Le tribunal correctionnel de Paris, qui doit juger l'ancien président français Jacques Chirac à partir de lundi, peut décider de tenir le procès sans lui ou de renvoyer les débats.
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