TOUT EST DIT

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mercredi 9 mars 2011

Au-delà du sondage qui fait peur

Le sondage plaçant Marine Le Pen en tête pour la prochaine élection présidentielle devant Nicolas Sarkozy et Martine Aubry, deuxièmes ex aequo, est contestable et il a été contesté, mais il met en lumière une situation nouvelle sous la Ve République.

De Gaulle en 1962 avait instauré une élection présidentielle au suffrage universel dans laquelle se retrouveraient face à face au deuxième tour les deux candidats arrivés en tête au premier.

Dans l'esprit des pères du système, on retrouverait pour le duel final deux représentants des partis de gouvernement, des modérés et non des extrémistes, et de fait cela a bien fonctionné avec Pompidou, Giscard, Chirac et Sarkozy à droite, Poher au centre, Mitterrand, Jospin et Royal à gauche.Avec une seule exception, celle de 2002, quand le deuxième tour opposa Jacques Chirac à Jean-Marie Le Pen ; on espéra alors un accident sans lendemain. Or il apparaît que 2012 peut ressembler à 2002 et qu'un Front national installé autour de 20 % ou plus peut figurer régulièrement au deuxième tour, ce qui fausse la représentativité. Chirac réélu à 80 %, cela a créé l'ambiguïté et l'immobilisme pour la suite. Si 2012 prenait cette tournure, ce qui est encore loin d'être sûr, il faudrait réfléchir après coup à une nouvelle règle du jeu électoral. Garder au second tour les quatre premiers par exemple, ou faire une élection à un seul tour qui forcerait les partis de gouvernement de gauche et de droite à désigner un seul candidat de leur camp et non quatre ou cinq de chaque côté comme c'est le cas.

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