TOUT EST DIT

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vendredi 21 janvier 2011

Le “Rubygate” qui guette Berlusconi


Se relèvera-t-il encore une fois ? Si Silvio Berlusconi a réussi à surmonter bon nombre de scandales, celui-là pourrait lui coûter cher. Au fil des révélations et des accusations, “le Rubygate” prend en effet une telle ampleur qu’on voit mal le Cavaliere s’en sortir encore une fois. Dernière preuve en date : même le vatican le lâche, le numéro deux du Saint-Siège, le cardinal Tarcisio Bertone, ayant invité hier “ceux qui ont une responsabilité publique à s’efforcer de faire preuve d’une moralité plus affirmée”...
Résumé du scandale : Ruby, de son vrai nom Karima El Mahroug, aurait participé début 2010 à des fêtes dans la villa du président du Conseil près de Milan, et comme bon nombre de jeunes femmes invitées, aurait terminé dans le lit du président. Selon la presse, ces jeunes filles auraient été rémunérées au moins 5 000 euros par prestation. Problème pour Berlusconi : si la prostitution n’est pas interdite en Italie, elle l’est avec des mineures. Or Ruby n’a eu 18 ans qu’en novembre dernier.
Après enquête, la justice a donc annoncé vendredi qu’elle soupçonnait M. Berlusconi d’avoir rémunéré les services de cette prostituée mineure et de l’avoir fait libérer lors d’une interpellation pour vol en mai. Des accusations réitérées lundi quand, disposant “d’amples éléments de preuve”, le parquet de Milan a demandé une autorisation de perquisition.
Mis au pied du mur, Silvio Berlusconi s’est énervé mercredi. “Il n’y a eu aucun abus de fonction, ni incitation à la prostitution encore moins de mineure”, a-t-il déclaré, dénonçant “une attaque très grave des magistrats qui ont piétiné les lois à des fins politiques”. Si l’on ignore qui de Berlusconi ou des magistrats gagnera la bataille judiciaire, la bataille médiatique, elle, est déjà à son apogée.
Hier, la presse italienne publiait encore des témoignages issus d’écoutes téléphoniques des jeunes filles impliquées dans le “Rubygate”. Des écoutes qui montrent aussi que les parents et les frères de jeunes filles les incitaient à participer aux soirées controversées de Berlusconi.
Évoquant une soirée avec M. Berlusconi, la mère d’Iris Berardi demande ainsi au téléphone à sa fille : “combien il t’a donné ? cinq mille euros ?”. Ce à quoi celle-ci lui répond “sept”.

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