L’un a le cheveu grisonnant, l’autre le crâne rasé. Autrement, ils ont pas mal de points communs, Dominique Strauss-Kahn et Pascal Lamy, les deux petits soldats de la Mitterrandie des années 70. Et d’abord celui d’être aujourd’hui à la tête de deux des agences qui pilotent l’économie planétaire, le FMI (Fonds monétaire international) et l’OMC (Organisation mondiale du commerce). Hier soir, dans la salle des assemblées plénières de l’Onu, les deux hommes ont d’ailleurs exposé une vision de l’économie assez semblable.
« Je suis convaincu que le monde est trop inégal et injuste, mais qu’il est corrigeable. Je ne crois pas à la main invisible du marché, mais il faut uns système qui produise, sinon il n’y a rien à partager » a noté Dominique Strauss-Kahn, plaidant pour « une nouvelle régulation ». Celle née au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale a en effet été balayée dans les années 80, créant les déséquilibres que l’on connaît aujourd’hui.
Un nouveau modèle de croissance...
«Le choix est clair. Dans les semaines ou tout au plus les mois qui viennent, il nous faut un nouveau modèle de croissance pour un monde nouveau, ou alors nous serons condamnés à l’immobilisme et aux replis nationaux », ceux-là-même qui ont aussi précipité la Seconde guerre mondiale après la grande dépression de 29, la guerre étant souvent l’ultime stade de la crise.
Meilleure régulation et supervision du système financier, élargissement de la gouvernance mondiale (tant au niveau du G20 que du FMI) ou coopération accrue entre les pays sont quelques-uns des vœux exprimés par les deux hommes. Avec une condition importante selon Pascal Lamy. « Il faut le soutien des opinions publiques. La gouvernance mondiale ne peut être déconnectée de la gouvernance locale, et c’est aux peuples que le gouvernement doit rendre des comptes ».
jeudi 9 décembre 2010
Strauss-Kahn et Lamy plaident pour "une meilleure régulation"
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