samedi 23 octobre 2010
Où l’on reparle des “dix de Tarnac”…
À croire Michèle Alliot-Marie, alors ministre de l’Intérieur, on venait d’arrêter une potentielle “bande à Baader”. C’était en novembre 2008, à Tarnac, paisible village corrézien. Une dizaine de jeunes gens y tiennent épicerie, et des propos révolutionnaires. On les soupçonne “d’actes de malveillance” ayant paralysé plusieurs lignes TGV. Ce qui renvoie à une “dégradation volontaire de biens publics”, délit pas anodin et méritant sanction. Mais une surenchère politique s’enclenche, la grosse artillerie. MAM ranime le spectre d’une “ultragauche” sanguinaire et saisit la justice anti-terroriste.
Deux ans après ce médiatique barouf, que reste-t-il ? Pas grand-chose, en vérité. Le principal témoin à charge s’est rétracté, les preuves matérielles paraissent faiblardes. La défense évoque même “un florilège de manipulations” et réclame l’annulation de l’enquête. Sans convaincre la cour d’appel de Paris qui a décidé, hier, de valider la procédure.
On s’achemine donc vers un procès. Mais les dangereux “activistes” vont comparaître libres. Eux qui représentaient une terrible menace pour le pays ! L’affaire d’Etat accouche d’une souris.
Bloquer les trains, organiser le désordre pour mieux dénoncer “l’injustice sociale”… Placés sous contrôle judiciaire, les “dix de Tarnac” n’ont pas pu défiler ces jours-ci. Leur programme, pourtant, n’en finit pas de courir les rues…
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