Depuis sa nomination il y a près d'un an, le premier président permanent du Conseil européen fait preuve sur la scène publique d'un effacement qui n'a eu d'égal que son activisme en coulisses. Tout en veillant à ne jamais faire d'ombre aux dirigeants des grands pays, auxquels il doit sa promotion, l'ancien Premier ministre belge a su marquer des points dans la rivalité d'influence qui l'oppose au président de la Commission, José Manuel Barroso. L'actuelle vacance gouvernementale à Bruxelles, alors même que le Royaume est supposé présider l'Union, a également joué en faveur de l'ex-professeur d'économie. Longtemps militant du Parti chrétien-démocrate flamand, cet amateur de poésie qui se détend en composant des haïkus à la japonaise est marié à une biologiste réputée avoir des sympathies pour l'autonomisme flamingant. L'allure terne de ce catholique pratiquant, qui aime promener lui-même le chien qu'il a recueilli et refuse toutes les interviews télévisées, lui a valu d'être aimablement comparé à « une serpillière humide » par l'eurodéputé britannique Nigel Farage. L'aptitude du matois négociateur à faire avancer ses pions dans l'ombre devrait, pourtant, inciter ses opposants à se tenir à carreau.
mardi 7 septembre 2010
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