TOUT EST DIT

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mardi 7 septembre 2010

La réforme, un “travail pénible”

Pour Nicolas Sarkozy, voici la mère de toutes les batailles, le temps décisif de son quinquennat. Un échec à réformer nos retraites l’obligerait sans doute à prendre la sienne prématurément. Dès 2012, par exemple.

Le staff élyséen, de Guéant en Guaino, suit l’affaire d’un œil préoccupé. Parce qu’être majoritaire au Parlement ne suffit pas toujours à faire la loi. Alain Juppé, lors de l’hiver 1995, l’a appris à ses dépens. Ou Alain Savary, en 1984, s’agissant de l’école privée. Et combien d’autres, que la rue poussa à reculer ?

La mobilisation syndicale d’aujourd’hui inquiète donc le pouvoir. Si les protestataires venaient à se compter par millions, si le mouvement menaçait de durer, il faudra bien lâcher du lest. L’intransigeance gouvernementale, tenue au nom de “l’intérêt public”, sera alors soumise à rude épreuve.

Sur la “pénibilité du travail”, un des rares points encore négociable, Eric Woerth peut causer. À deux doigts du surmenage, il doit à la fois défendre son honneur... et la réforme. Le ministre, depuis des semaines, traîne les casseroles dorées de la “maison Bettencourt”. Victime ou pas d’un acharnement, il se trouve suspecté de “rapports incestueux” avec l’argent. Et c’est lui, tandis que défilera le peuple, qui va se lever devant l’Assemblée nationale. Pour demander des sacrifices aux Français !


Gilles DEBERNARDI

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