On ne reconnaît pas seulement l'arrivée de l'été aux premières épaules rougies et aux cerises qui clignotent dans les branches. La saison des beaux jours possède un autre marqueur. C'est un solide parallélépipède cartonné avec, en couverture, le dessin d'une femme qui souffle sur des pollens en forme d'étoiles. L'objet familier, qui ne fait pas ses 105 ans, a un nom aux consonances de sobriquet : "Petit Larousse". Et dans l'univers des encyclopédies, c'est comme dans la vie, le diminutif est important. C'est dire si l'on guette avec avidité la sortie de ce modeste gardien du langage quotidien. On ne peut, d'ailleurs, que se féliciter d'une telle pérennité à l'heure d'Internet et de Wikipédia où le clic un peu trop facile se substitue à l'ancestral doigt mouillé de salive qui fait crisser le papier avec un doux bruit de respiration. Mais au juste à quoi sert-il l'inusable "dico" mêlant les mots courants, les termes savants, les néologismes et les noms propres ? Il nous parle du monde comme il va, avec ses "biocombustibles", ses "écoquartiers", son "mal-logement", ses "métrosexuels" et ses adeptes du "scrapbooking". Pour la définition de ces vocables, prière de se reporter à l'édition 2011 dévoilée hier. On y guettera aussi, au-delà des locutions et des proverbes - ah ! les pages roses ravivant en nous l'époque des déclinaisons latines au lycée - les nouveaux venus. Pour eux, nul doute, c'est mieux que l'Académie. Saluons Bedos, Dabadie, Geluck, Françoise Hardy, Yolande Moreau... Et, du côté des écrivains, Lanzmann, Houellebecq, Guyotat ou DeLillo. Sans oublier Philippe Delerm. C'est drôle, d'ailleurs, quand on y pense. Delerm pourrait être à lui seul l'auteur de ce gros cahier d'écolier où mousse l'air du temps aussi bien que dans un verre de bière. L'entrée de Daniel Cohn-Bendit augure-t-elle de son avenir politique ? N'en demandons pas trop au vénérable ouvrage. Son emblème est une semeuse. Pas une boule de cristal. Prenons-en de la graine.
mercredi 9 juin 2010
Prenons-en de la graine...
On ne reconnaît pas seulement l'arrivée de l'été aux premières épaules rougies et aux cerises qui clignotent dans les branches. La saison des beaux jours possède un autre marqueur. C'est un solide parallélépipède cartonné avec, en couverture, le dessin d'une femme qui souffle sur des pollens en forme d'étoiles. L'objet familier, qui ne fait pas ses 105 ans, a un nom aux consonances de sobriquet : "Petit Larousse". Et dans l'univers des encyclopédies, c'est comme dans la vie, le diminutif est important. C'est dire si l'on guette avec avidité la sortie de ce modeste gardien du langage quotidien. On ne peut, d'ailleurs, que se féliciter d'une telle pérennité à l'heure d'Internet et de Wikipédia où le clic un peu trop facile se substitue à l'ancestral doigt mouillé de salive qui fait crisser le papier avec un doux bruit de respiration. Mais au juste à quoi sert-il l'inusable "dico" mêlant les mots courants, les termes savants, les néologismes et les noms propres ? Il nous parle du monde comme il va, avec ses "biocombustibles", ses "écoquartiers", son "mal-logement", ses "métrosexuels" et ses adeptes du "scrapbooking". Pour la définition de ces vocables, prière de se reporter à l'édition 2011 dévoilée hier. On y guettera aussi, au-delà des locutions et des proverbes - ah ! les pages roses ravivant en nous l'époque des déclinaisons latines au lycée - les nouveaux venus. Pour eux, nul doute, c'est mieux que l'Académie. Saluons Bedos, Dabadie, Geluck, Françoise Hardy, Yolande Moreau... Et, du côté des écrivains, Lanzmann, Houellebecq, Guyotat ou DeLillo. Sans oublier Philippe Delerm. C'est drôle, d'ailleurs, quand on y pense. Delerm pourrait être à lui seul l'auteur de ce gros cahier d'écolier où mousse l'air du temps aussi bien que dans un verre de bière. L'entrée de Daniel Cohn-Bendit augure-t-elle de son avenir politique ? N'en demandons pas trop au vénérable ouvrage. Son emblème est une semeuse. Pas une boule de cristal. Prenons-en de la graine.
On ne reconnaît pas seulement l'arrivée de l'été aux premières épaules rougies et aux cerises qui clignotent dans les branches. La saison des beaux jours possède un autre marqueur. C'est un solide parallélépipède cartonné avec, en couverture, le dessin d'une femme qui souffle sur des pollens en forme d'étoiles. L'objet familier, qui ne fait pas ses 105 ans, a un nom aux consonances de sobriquet : "Petit Larousse". Et dans l'univers des encyclopédies, c'est comme dans la vie, le diminutif est important. C'est dire si l'on guette avec avidité la sortie de ce modeste gardien du langage quotidien. On ne peut, d'ailleurs, que se féliciter d'une telle pérennité à l'heure d'Internet et de Wikipédia où le clic un peu trop facile se substitue à l'ancestral doigt mouillé de salive qui fait crisser le papier avec un doux bruit de respiration. Mais au juste à quoi sert-il l'inusable "dico" mêlant les mots courants, les termes savants, les néologismes et les noms propres ? Il nous parle du monde comme il va, avec ses "biocombustibles", ses "écoquartiers", son "mal-logement", ses "métrosexuels" et ses adeptes du "scrapbooking". Pour la définition de ces vocables, prière de se reporter à l'édition 2011 dévoilée hier. On y guettera aussi, au-delà des locutions et des proverbes - ah ! les pages roses ravivant en nous l'époque des déclinaisons latines au lycée - les nouveaux venus. Pour eux, nul doute, c'est mieux que l'Académie. Saluons Bedos, Dabadie, Geluck, Françoise Hardy, Yolande Moreau... Et, du côté des écrivains, Lanzmann, Houellebecq, Guyotat ou DeLillo. Sans oublier Philippe Delerm. C'est drôle, d'ailleurs, quand on y pense. Delerm pourrait être à lui seul l'auteur de ce gros cahier d'écolier où mousse l'air du temps aussi bien que dans un verre de bière. L'entrée de Daniel Cohn-Bendit augure-t-elle de son avenir politique ? N'en demandons pas trop au vénérable ouvrage. Son emblème est une semeuse. Pas une boule de cristal. Prenons-en de la graine.
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