TOUT EST DIT

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mardi 23 mars 2010

Pour la reconnaissance du vote blanc

Les très hauts niveaux d'abstention constatés aux deux tours des régionales - 52 puis 49 % - ont été vécus comme des claques pour une démocratie comme la nôtre. Certains s'en inquiètent et suggèrent, comme Alain Duhamel, de rendre le vote obligatoire sous peine d'amende.

Personnellement, je pense qu'une part importante de cette abstention avait la signification d'un vote de rejet de l'actuel discours politique, droite et gauche confondues. De rejet surtout de Nicolas Sarkozy, autant pour son style que pour l'espoir déçu qu'il représente.

Dommage donc qu'en France, on ne reconnaisse pas le vote blanc, considéré comme un suffrage non exprimé. Le vote blanc, c'est glisser dans l'urne l'enveloppe avec un bulletin vierge de toute inscription à l'intérieur. Ce n'est ni un vote nul, qui correspond à un bulletin déchiré ou annoté. Ni l'abstention, qui consiste à ne pas participer au scrutin.

Au moins avec le vote blanc, on se déplace au bureau de vote, on manifeste son intérêt pour la démocratie, on admet la légitimité du scrutin, et on exprime clairement son refus du choix proposé.

Si le vote blanc était reconnu, l'abstention, interprétée, elle, comme de l'indifférence, reculerait peut-être.

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