Après les régionales et le remaniement ministériel, marqué par le remplacement de Xavier Darcos par Eric Woerth, place à la réforme des retraites. Alors que les syndicats appellent à la mobilisation, mardi, en vue de peser sur les discussions avec le patronat et le gouvernement qui devraient commencer après la remise d'un rapport du Conseil d'orientation des retraites (COR) attendu mi-avril, le Figaro et Les Echos, citant un document de travail du COR, indiquent qu'il faudra cotiser 43,5 ans en 2050 pour toucher une retraite à taux plein si les règles posées dans la loi de 2003 sur les retraites sont prolongées. La durée de cotisation requise pour une retraite à taux plein était de 40 ans jusqu'en 2008 au régime général (salariés du privé). Elle est actuellement de 40,5 ans et doit être portée à 41 ans d'ici à 2012.
Cet allongement progressif découle de la réforme Fillon des retraites de 2003, qui avait posé le principe d'un allongement de la durée de cotisation en fonction de la hausse de l'espérance de vie à 60 ans. Il s'agit de maintenir constant le rapport entre la durée de la vie active et celle de la retraite. Si l'espérance de vie progresse comme le projette actuellement l'Insee dans son scénario central, "la durée d'assurance requise pour le taux plein atteindrait 166 trimestres (41,5 ans) pour la génération 1960, atteignant 60 ans en 2020", peut-on lire dans un document transmis aux membres du COR pour préparer une réunion de travail mercredi. Et si la règle de 2003 s'applique au-delà du terme prévu de 2020, la durée de cotisation nécessaire atteindra 43,5 ans en 2050, selon ce même document, qui ne constitue pas une recommandation et qui ne mentionne pas à ce stade d'impact financier.
RAPPORT MI-AVRIL DU COR
Le COR – composé notamment de chercheurs, de partenaires sociaux, de parlementaires et de hauts fonctionnaires – doit rendre à la mi-avril des projections financières actualisées pour les régimes de retraite, qui serviront de base au débat sur ce chantier majeur du gouvernement en 2010. Plusieurs scénarios seront envisagés, comme différentes durées de cotisations minimales ou encore des reculs de l'âge minimum de départ à la retraite au-delà de 60 ans et des combinaisons de ces différentes options.
Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, a appelé lundi à s'attaquer rapidement à la réforme des retraites qui contribuera, selon lui, à augmenter la confiance des ménages et à créer de la consommation et de la croissance. "C'est quelque chose qu'il faut faire et il n'est pas trop tôt pour commencer à s'y attaquer", a-t-il déclaré en marge d'un colloque à l'Ecole de commerce de Copenhague (CBS) sur l'euro et la crise financière. "L'une des réformes que nous devrons absolument faire est la réforme des retraites qui va permettre d'établir un équilibre durable du système de retraite et donc rassurer la population sur la capacité dans le futur à ne pas réduire le niveau des retraites ou augmenter les impôts les finançant."
mardi 23 mars 2010
Le Conseil d'orientation des retraites prévoit l'allongement de la durée de cotisation
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