Le ministre de l'industrie a déclaré, lundi 2 novembre, sur Europe 1 son intention d'empêcher toute privatisation de La Poste. "Je vais faire rajouter dans le texte, qu'en application du préambule de la Constitution de 1946, La Poste ne sera pas privatisable", a déclaré Christian Estrosi. "Je vais la rendre, c'est un mot qui n'est pas français mais que j'utilise à dessein, 'imprivatisable'", a-t-il ajouté. "La Poste sera donc encore moins privatisable lorsque le texte aura été voté que dans l'état actuel", a-t-il dit.
Pour le gouvernement, il s'agit de "moderniser" et "d'adapter" La Poste à l'ouverture à la concurrence. Pour les syndicats et la gauche, c'est la porte ouverte à une future privatisation, après France Télécom, privatisée malgré les engagements du président de la République.
Après de nombreux mois de controverse, le projet de loi "relatif à l'entreprise publique La Poste et aux activité postales" arrive en séance publique lundi après-midi au Sénat. Le texte comporte deux volets. L'un transpose la directive européenne sur l'ouverture totale à la concurrence du secteur postal en 2011. L'autre transforme La Poste, actuellement établissement public industriel et commercial, en société anonyme à capitaux publics dès début 2010. Ce changement de statut permettra un apport en fonds propres de 2,7 milliards d'euros (1,2 milliard à la charge de l'Etat, 1,5 milliard venant de la Caisse des dépôts).
SI CETTE DERNIÈRE NE PASSE PAS DANS LE SECTEUR PRIVÉ, J'IRAI À LA CONCURRENCE ET JE NE SERAI PAS LE SEUL.
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