TOUT EST DIT

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vendredi 20 novembre 2009

Maires: Sarkozy reste ferme

Nicolas Sarkozy a affirmé vendredi devant un panel de 700 maires réunis à l'Elysée qu'il ne transigerait ni sur la réforme territoriale, ni sur la réforme de la taxe professionnelle et pas plus sur celle de la Poste. "Nous avons engagé une réforme majeure et ce n'est pas mon genre de ne pas faire face à mes responsabilités", a-t-il déclaré au sujet de la taxe professionnelle.

Pédagogue, mais ferme. Nicolas Sarkozy a réuni vendredi à l'Elysée un panel de maires pour s'expliquer sur des réformes qui les inquiètent à de nombreux titres. Contrairement à l'année dernière, le président n'a pu se rendre au congrès de l'Association des maires de France, laissant François Fillon essuyer les plâtres devant une assemblée remontée. Le chef de l'Etat, en déplacement dans la péninsule arabique en début de semaine, s'en est tout d'abord excusé devant les 700 élus locaux, avant de débuter son explication de texte. Arguant de la nécessaire modernisation du pays et de la perte de compétitivité du secteur industriel en France, Nicolas Sarkozy a laissé peu de place au débat: il ira "jusqu'au bout" de la réforme de la taxe professionnelle, malgré les craintes des édiles de voir disparaitre une manne financière et malgré le fait qu'il s'agisse d'une réforme difficile. Les "réformes faciles", quant à elles, ont déjà été toutes faites par les gouvernements précédents, a-t-il ajouté.

Et puisqu'il ne veut pas "rouler les maires dans la farine", lui qui, a-t-il déclaré, a longtemps administré une ville, Nicolas Sarkozy a expliqué que le nouvel impôt sera "bien meilleur" car il sera prélevé sur la valeur ajoutée. "Nous avons décidé de supprimer la taxe professionnelle pour alléger le poids de la fiscalité sur les investissements des entreprises", a-t-il jugé. "C'est un choix sur lequel nous ne reviendrons pas. C'est le choix de la compétitivité" et ce "n'est pas mon genre de ne pas faire face à mes responsabilités" a précisé le chef de l'Etat. Il a souligné qu'il s'agissait de "créer de l'emploi" et que ce "processus de modernisation" était indispensable pour donner de l'emploi à "vos enfants". Pour rassurer ceux qui seraient encore inquiets, le président a rappelé que le gouvernement a pris "des engagements, qui sont des engagements de compensation intégrale" de la perte financière pour les communes, tout en parlant d'une "clause de revoyure" pour vérifier que tout fonctionne comme il faut.
La Poste va mourir si on ne la réforme pas

Et la réforme territoriale? "Le seul niveau pertinent pour avoir la clause de compétence générale, c'est la commune", a assuré le chef de l'Etat, recueillant ainsi les applaudissements de l'audience. C'est la région et le département qui doivent être réformés, pas les villes et villages, a-t-il poursuivi. Chaque bloc aura ses compétences propres et la rivalité entre les échelons sera supprimée. Il a également évoqué une modification des cantons, qui fixera à quinze par départements le nombre de conseillers territoriaux. Concernant un autre sujet d'inquiétude des élus locaux, la réforme du statut de la Poste, le président a expliqué que l'entreprise publique allait "mourir si on la laisse organisée autour du courrier", alors qu'il y en a de moins en moins (les mails et les textos le remplacent, a-t-il jugé). Le président comprend la crainte des maires de petites villes et villages, mais on "ne peut pas épuiser le pays avec des services publics où personne ne vient."

Le chef de l'Etat a par ailleurs annoncé un projet de conférence nationale sur les déficits de la France qui réunirait l'Etat, les collectivités locales et les acteurs de la Sécurité sociale: "Nous avons l'intention avec le Premier ministre d'organiser une conférence nationale pour parler du déficit de la France", a-t-il dit. "Il faudra bien que les responsables de la Sécurité sociale, des collectivités territoriales et de l'Etat parlent ensemble" pour s'attaquer au problème. Encore une réforme difficile à laquelle s'atteler.

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