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lundi 21 octobre 2013

Calvitie : des chercheurs ont trouvé le moyen de faire repousser des cheveux

Une équipe de l'université de Columbia a greffé des cellules papillaires sur le dos d'une souris. Les résultats sont concluants.


Après des années d'insuccès, des chercheurs sont parvenus à faire repousser des cheveux en cultivant en laboratoire des cellules humaines du derme papillaire, ce qui offre un nouvel espoir aux personnes souffrant de calvitie, selon leurs travaux publiés lundi. Depuis une quarantaine d'années les scientifiques ont tenté sans succès de cloner des follicules pileux, l'usine à fabriquer des cheveux, en utilisant des cellules du derme papillaire. Jusqu'à présent les traitements ne peuvent que ralentir la perte des cheveux, mais ils ne stimulent pas la croissance de nouveaux cheveux.
Dans cette nouvelle recherche, les cellules humaines, une fois cultivées, ont ensuite été réimplantées sur la peau de souris, ce qui a permis de produire des follicules pileux. "Cette méthode permet de développer un grand nombre de follicules ou de régénérer les follicules existants en utilisant des cellules du derme papillaire provenant d'une centaine de donneurs de cheveux", explique le Dr Angela Christianio, professeur de dermatologie à l'université Columbia à New York, principal coauteur de l'étude parue dans les Comptes rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS). 

Des travaux encore nécessaires

"Cette technique pourrait rendre la greffe de cheveux accessible à des personnes avec un petit nombre de follicules, chez les hommes comme chez les femmes, ou chez les sujets ayant souffert de brûlures", précise-t-elle. Chez les souris, ces cellules peuvent être facilement récupérées et réimplantées dans la peau d'un autre animal. Cela s'explique surtout par le fait que contrairement aux humains, les cellules papillaires de ces rongeurs s'agglutinent spontanément dans des cultures de laboratoire. Cela leur permet d'interagir et de reprogrammer la peau où elles sont greffées pour produire de nouveaux follicules, en ont déduit les chercheurs.
Pour cette recherche, des cellules papillaires provenant de sept personnes ont été cultivées en laboratoire où l'on a induit leur agrégation de manière à créer les conditions nécessaires à la croissance des cheveux, explique le Dr Claire Higgins, de l'université Columbia, un autre auteur de ces travaux. Après quelques jours, ces cellules papillaires insérées entre le derme et l'épiderme d'un fragment de peau humaine ont été greffées sur le dos de souris. Dans cinq des sept tests, la greffe a produit de nouveaux cheveux pendant au moins six semaines.
Une analyse ADN a montré que les nouveaux follicules pileux étaient humains et génétiquement similaires aux donneurs de cellules papillaires. Cependant, davantage de travaux sont nécessaires avant que cette technique puisse être testée chez des humains, soulignent les auteurs de l'étude. Les chercheurs doivent en effet encore déterminer les origines des propriétés intrinsèques des nouveaux cheveux, comme leur couleur, leur angle de pousse, leur emplacement sur la tête et leur texture.

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