TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

lundi 21 octobre 2013

PS contre PS

PS contre PS
Les dimanches se suivent et se ressemblent tristement au PS. Il y a une huitaine, les graves bavures qui avaient entaché le premier tour de la primaire marseillaise s'étaient ajoutées au traumatisme de la cantonale de Brignoles. Hier, ce sont les turbulences de « l'affaire » Leonarda et la « sortie » de Samia Ghali qui ont pollué le deuxième tour du scrutin phocéen. Il y aurait pourtant eu matière à satisfaction pour l'exécutif avec la forte mobilisation des militants. Et surtout avec la large victoire de Patrick Mennucci, le candidat officieusement… officiel du pouvoir. Samia Ghali, qui avait créé la surprise il y a une semaine avec l'élimination de la ministre Marie-Arlette Carlotti, n'a pas pu résister au « front commun » des ralliés à Patrick Mennucci.
La « Ségolène Royal de Provence » n'a pas pour autant rendu les armes, se lançant dans une violente diatribe anti-gouvernementale après l'annonce des résultats. Elle est allée jusqu'à faire huer les noms de François Hollande et Jean-Marc Ayrault. Une fois de plus, ce qui devait être un exercice exemplaire de démocratie interne a montré ses limites en tournant à l'affrontement de personnes plutôt qu'à la confrontation des programmes.
Sur ce plan, cette primaire laissera des traces tant auront été violentes les attaques personnelles. Jean-Claude Gaudin, probable partant pour la « passe de quatre » à Marseille, pourrait bien être le principal gagnant de cette soirée. Samia Ghali n'a pas réussi son test de crédibilité, mais elle a ravivé la division au sein des socialistes.
Dira-t-on que l'on retrouve cette fracture qui traverse le PS au sujet du cas de la jeune Leonarda ? La parole de François Hollande est contestée jusqu'à la tête du parti par Harlem Désir. Quant au gouvernement, il affecte de se montrer homogène, mais c'est plus par nécessité que par conviction. Les appels au rassemblement prennent un tour pathétique. Pourtant, avec des alliés aussi fragiles que le Front de gauche et EELV, la majorité socialiste ne peut s'offrir le luxe de se diviser. Paradoxalement, ce n'est pas l'opposition de droite qui la menace le plus, mais le match… PS contre PS !

0 commentaires: