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jeudi 1 août 2013

Le choix de Hollande pour la "nouvelle France"

Le choix de Hollande pour la "nouvelle France"


Le clientélisme, marque de fabrique du hollandisme en détresse, incite le chef de l’Etat à soutenir le communautarisme et, au prétexte de chercher l’ "apaisement", à multiplier les signes de soumission à l’islam politique. Une analyse (Ifop) du vote des Français musulmans fait ressortir que 86% d’entre eux ont donné leur voix à François Hollande au second tour de la présidentielle de 2012, contre 14% à Nicolas Sarkozy.Cette stratégie électoralement payante avait été élaborée par le groupe de réflexion socialiste Terra Nova, qui avait recommandé à la gauche d’abandonner le traditionnel électorat populaire au profit de la "nouvelle France", née de l’immigration extra-européenne. Quand, dans Le Figaro du 25 juillet, Jean-Louis Harrouel écrit : "Electoralement parlant, François Hollande est avant tout le président des musulmans. Ils se considèrent comme ses créanciers et attendaient de lui des mesures en faveur de l’islam qu’ils estiment ne pas être venues", l’universitaire met en garde, avec raison, contre la tentation de satisfaire toujours plus un électorat toujours plus insatisfait. C’est ainsi que le gouvernement s’apprête à lancer, vendredi, un nouveau programme d’aides en direction des "quartiers", tout en assurant (mollement il est vrai) que ces dépenses supplémentaires ne répondent pas aux récentes émeutes communautaristes de Trappes, nées de la verbalisation d’une femme en burqa. Mercredi, Hollande s’est rendu à Clichy-sous-Bois pour faire passer "un message de confiance" aux banlieues. En réalité, ce qui se met en place dans la torpeur de l’été est la capitulation de l’Etat socialiste devant un électorat encouragé à surenchérir dans ses revendications et dans sa posture victimaire. Les "mesures anti-discrimination" réservées aux cités ne bénéficieront ni à l’Ariège, ni à la Creuse, ni au Cantal, les départements classés parmi les plus pauvres de France. Hollande a fait le choix politique d’un favoritisme religieux et culturel qui viole l’unité nationale et qui est, de ce fait, dangereux.


Les contestations qui s’annoncent à la rentrée contre les filiations médicalisées ou la théorie du genre passent à côté de l’essentiel : le prix exorbitant qui va devoir être payé par la nation pour acheter la paix civile des cités en guerre contre la république. Cinquante milliards d’euros ont déjà été déversés par la droite et la gauche sur les banlieues "sensibles".Or les demandes sont multiples, dans la presse cet été, pour inciter l’Etat à investir toujours davantage dans les emplois subventionnés et la rénovation urbaine. Mardi, dans Libération, Naïm Charai,présidente de l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances, soutient par exemple : "Les quartiers ont besoin d’une aide extraordinaire (…) Nous devons investir massivement dans les quartiers". Mais se dessine, plus gravement, un renoncement de la république "apaisante" à s’imposer dans son autorité face aux provocations de l’islam radical, qui teste la résistance de l’Etat. Le malaise est palpable chez les socialistes confrontés à la loi contre la burqa, qu’ils furent nombreux à ne pas voter, à commencer par Hollande. Même Manuel Valls,apparemment le plus déterminé face à l’islamisme, concède que les contrôles policiers doivent se dérouler "avec discernement". Quant aux principes de l’assimilation et de l’intégration, qui ont structuré l’unité de la nation française, ils tendent à laisser place au nouveau concept de "l’inclusion", qui permet à la "nouvelle France", soutenue par le PS à la ramasse, de revendiquer sa propre identité, dans l’indifférence de celle du pays hôte ; ce qui s’appelle jouer avec le feu.


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