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jeudi 1 août 2013

Deux mois supplémentaires pour le « Sarkothon »

Deux mois supplémentaires pour le « Sarkothon »


Money, money ! A la veille de l’échéance de remboursement initialement fixée, l’UMP a obtenu mardi auprès des banques un délai supplémentaire de deux mois pour régler sa dette et boucher le trou de 11 millions d’euros né de l’invalidation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy.
Donnez, donnez, donnez-moi… Alors que dans n’importe quelle entreprise un patron dont l’erreur coûterait onze millions d’euros serait en principe remercié sur le champ par ses employés et ses actionnaires, à l’UMPS, ceux-ci et ceux-là continuent de soutenir et d’aider financièrement leur « patron » Sarkozy à renflouer les comptes déficitaires de sa campagne présidentielle. Les « employés », ce sont les militants de base et autres sympathisants – et les « actionnaires », ce sont les dirigeants et têtes pensantes de l’UMPS. Et même un sénateur socialiste, Christian Bourquin, président de la région Languedoc-Roussillon, qui, invoquant la défense du pluralisme démocratique, a versé 150 euros à l’UMP dans le but de l’aider  à sortir d’une « situation financière désastreuse ». Un don qui a quelque peu défrisé le premier secrétaire du PS, Harlem Désir.
L’argent des autres
Par ici la monnaie, les gogos ! Or donc, un mois après le lancement de son appel aux dons visant à combler le trou des comptes de campagne de l’ex-chef de l’Etat, la souscription, le « Sarkothon », pour sauver le « soldat » Sarkozy peut continuer.
Un « Sarkothon » qui, un mois après son lancement, a déjà rapporté dans les caisses de l’UMP plus de 8,3 millions d’euros. Et ce, sans compter le geste… « généreux » de la part de l’intéressé lui-même qui a versé 7 500 euros de sa poche pour aider au remboursement de sa propre dette électorale. Sept-mille cinq cents euros : mazette ! C’est sûr, la petite famille Sarkozy – papa, Carla et fifille – va devoir sans doute se serrer la ceinture pendant quelques temps et connaître des fins de mois difficiles…
Un « bel effort » qui fait doucement sourire le député UMP de Paris, Bernard Debré. Vu l’ardoise laissée par Nicolas Sarkozy, l’élu parisien (qui a lui-même versé son obole au parti, à savoir un chèque de… 2 500 euros) estime que l’ancien chef de l’Etat aurait pu faire « un effort supplémentaire » afin de « montrer l’exemple ». Bref, tout ce petit monde « UMPubuesque » qui pleure misère et dont les comptes en banque sont certainement plus fournis que la plupart des Français, semble avoir du mal à sortir l’oseille de sa propre poche. Mais puisque cela ne semble pas déciller les yeux des militants de base et autres sympathisants, pourquoi se gêner.
Pas gênés, donc, les Copé, Fillon, Hortefeux, Apparu, Morano, Sarkozy et consorts de l’UMPS. Pas gênés mais polis. Manquerait plus qu’ils mordent la main qui les renfloue.
Gratitude…
Ainsi, Nicolas Sarkozy y est-il allé de sa petite bafouille aux donateurs de l’UMP qui ont mis la main à la poche. Dans une lettre envoyée mardi par mail, et qui devrait être expédiée par courrier dans les prochains jours, l’ancien chef de l’Etat a écrit à ses généreux donateurs pour leur « témoigner personnellement » sa « gratitude » et saluer une adhésion à l’idée de « la nécessité de préparer l’alternance au socialisme » en participant à la souscription lancée par son parti.
« Par votre précieux soutien, vous manifestez votre attachement à notre famille politique et, bien au-delà, au pluralisme (…) Cette épreuve renforcera nos convictions et l’action de notre famille politique », écrit l’ancien président sans oublier de remercier chaque donateur pour « son geste de solidarité et de fidélité ».
Encore deux mois pour éponger la dette. Grâce à cette largesse et à ce signe de confiance des banques (essentiellement la Société générale), le « Sarkothon » peut continuer. Il ne manque plus que 2,7 millions d’euros. Encore un petit effort, les gars, et le contentieux sera soldé. Sauf que… sauf que ce ne sera pas fini pour l’UMP, qui n’est pas encore sorti de l’auberge pour autant. En effet, comme le rappelle Bernard Debré, « il y a les 11 millions que Nicolas Sarkozy avec sa campagne doit, mais il y a [aussi] derrière 44 millions d’euros de déficit [dans les caisses de l’UMP] ». Et ça, « il ne faut pas l’oublier ». D’ici à ce qu’après le « Sarkothon » un nouvel appel aux dons soit lancé aux militants et sympathisants pour un « UMPthon », il n’y a pas loin.

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