"Quoi qu'il arrive la Grèce restera notre ami. Nous devons aider les pays pour qui la chance a tourné", a dit l'ancien sélectionneur, qui accompagnait un autre émissaire allemand de bonne volonté en Grèce, le ministre adjoint à l'emploi Hans-Joachim Fuchtel.
Quatre jours après une manifestation du parti neo-nazi Aube Dorée devant l'ambassade d'Allemagne à Athènes contre le plan de sauvetage européen de Chypre sous les slogans de "Allemagne dehors" et "Merkel raus", les déclarations d'amitié gréco-allemandes se sont accompagnées d'autres gestes de soutien, plus concrets.
Ainsi le patron du groupe allemand de logiciels professionnels SAP, Jim Hagemann Snabe, a indiqué à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre Antonis Samaras qu'il allait déménager les locaux de son département Europe du sud à Athènes en vue de contribuer à la reprise économique du pays.
M. Fuchtel a encouragé les Allemands à se rendre en vacances en Grèce.
"La Grèce est un pays sûr et hospitalier", a dit la ministre grecque du Tourisme. "Le marché allemand est traditionnellement le plus important pour le Grèce. Nous avons eu une baisse de la fréquentation les années passées, mais cette année les chiffres (des réservations, NDLR) repartent à la hausse", a-t-elle dit.
"Je sais que mon nom est vu positivement en Grèce. Après tout, nous avons gagné l'Euro 2004 alors que personne ne le pensait possible. Aussi est-ce avec plaisir que j'irai encourager mes amis en Grèce", avait dit M. Rehhagel au Bild avant son départ.
Le sentiment anti-allemand est très pregnant en Grèce, où le sauvetage financier du pays depuis 2010 est assorti d'une cure d'austérité drastique dictée par les créanciers, au premier rang desquels l'Allemagne et le FMI.
Lors de la visite de la chancelière allemande en octobre, des drapeaux allemands ou nazis ont été brulés et la question des dédommagements de la seconde guerre mondiale refait régulièrement surface en Grèce, pays qui a énormément souffert de l'occupation nazie.
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