TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

mercredi 27 mars 2013

Mobilisation générale !

Mobilisation générale !


« Mobilisation générale », qu'il dit ! Jean-Marc Ayrault, dès avant la publication des chiffres du chômage de février, a lancé un nouvel appel. C'est vrai qu'il y aurait de quoi décréter, dans le pays, une forme d'union sacrée pour venir à bout du fléau. Certes, à la fin du mois de février, le record historique de 1997, asséné dans les médias en forme de catastrophique bande-annonce, n'a pas été battu. La consolation est maigre puisqu'on s'en approche inexorablement, avec une 22 e hausse consécutive du nombre de demandeurs d'emploi. Alors, va pour la mobilisation générale.
Encore faudrait-il que le Premier ministre ne parte pas à l'assaut avec des sabres de bois et qu'il puisse compter sur des bataillons en bon ordre et animés d'un moral conquérant. C'est loin d'être le cas. À chaque fois, Jean-Marc Ayrault dresse l'inventaire de son maigre arsenal. Les emplois d'avenir et les contrats de génération ne seront que des armes temporaires et faiblement dissuasives. Le crédit d'impôt aux entreprises n'atteindra sa cible qu'avec le recul. Quant à l'accord sur la flexisécurité, il divise les troupes syndicales avant même son déclenchement.
Et l'on se heurte, ici, à un autre frein à la mobilisation générale. Les partenaires sociaux, plutôt que de marcher d'un même pas au service de l'emploi, se chamaillent ou se consacrent à des guerres internes. Laurence Parisot est en campagne pour rester chef des troupes patronales du Medef. La CFDT et la CGT, en bisbille, ne veulent plus défiler sous les mêmes bannières.
A cela s'ajoutent, dans la majorité, les objections d'une gauche radicale refusant le pas cadencé de l'austérité. On le voit, la mobilisation générale n'est pas pour demain. Les ménages, dans l'incertitude, perdent le moral. Les chefs d'entreprise, ployant sous la fiscalité, perdent le goût d'entreprendre et désertent. Et voilà comment les ordres de mobilisation tombent à plat. Sauf pour les recrues de Pôle emploi !

0 commentaires: