"...la taxation plus faible du diesel représente un manque à gagner de près de 7 milliards d'euros par an pour le budget de l’État."
- C'est un "Manque", c'est-à-dire quelque chose qui n'est pas là et qui aurait dû y être, quelque chose dont l’État aurait eu bien besoin. Que ce manque, s'il est comblé, ne vous laisse absolument rien n'est ici d'aucune importance puisque l’État, dans sa grande magnanimité, va vous redonner ensuite quelque chose pour survivre. Ceci permet de bien vous faire comprendre que sans cette redistribution providentielle, vous seriez tout nu ! Et puis, l'Etat aurait pu vous redistribuer plus s'il n'y avait eu ce manque.
- C'est "à gagner", parce que ce manque n'est pas irréversible. La situation observée est triste, mais d'âpres représentants de l’État travaillent tous les jours pour rétablir les choses dans leur droit chemin. Et prendre 100% de vos revenus, taxer l'intégralité de votre travail, c'est de cette unique façon que l’État peut gagner
- D'ailleurs, tout ceci, les vibrants rédacteurs de Pravdabération l'ont bien intégré et, dans un chœur bien synchrone, le prouvent en fournissant un titre en adéquation avec cette vérité immanente de la République : si les consommateurs de diesel payent moins, c'est bien parce qu'il s'agit d'un privilège, que le gouvernement, dans sa belle recherche de l'égalité pour tous, en tous lieu, en tout temps, va bien vite raboter.
- Car oui, gredins de diésélistes, vous baignez dans un privilège honteux à l'heure
où blanchit la campagnefrémit la Nation / se serrent les ceintures et que la crise frappe durement tous et chacun : là où la veuve et l'orphelin doivent payer, eux, l'intégralité de la bonne taxe citoyenne sur l'essence, vous, consommateur chafouin de carburants diesel, avez trop longtemps tenté d'optimiser votre charge fiscale à leur détriment ! C'est à votre tour de passer à la caisse.Et si, en plus, votre véhicule est ancien, rouler avec ce produit méphitique provoque pollution et petites particules fines qui puent. Oui. On l'a déjà dit ailleurs, on le redit ici : il est Tabsolument Tévident que le diesel et les autres cochoncetés atmosphériques provoquent la mort de 42.000 personnes par an en France, c'est l'OMS qui le dit et c'est donc vrai (même si cette affirmation est extrêmement sujette à caution tant le chiffre a été tordu et torturé pour lui faire dire ce qu'on voulait lui faire dire). Partant de là, tant les valeureux scribouillards de Pravdabération que la Ministre elle-même ne peuvent s'empêcher de rappeler cette évidence : le diesel, c'est, peu ou prou, 8000 fois le nuage de Tchernobyl, 10.000 chatons tués inutilement, et 2 ours polaires à la minute qui disparaissent de la surface terrestre dans des petits couinements (d'ours) :« Il y a un vrai problème de santé publique sur le diesel. Les véhicules anciens, qui représentent 27% du parc automobile, sont ceux qui émettent le plus de particules. »Alors que les véhicules pas anciens, qui représentent 49.87% du parc, et les véhicules quasi-neufs (13.08%) ou les véhicules pas tip top mais bon ça passe (10.05%), eux, ne polluent pas. Eh oui : moi aussi, je peux utiliser des statistiques-Batho. Bref : Tout ceci est très très anti-écologique et absolument pas pandas-compatibles.Cependant, comme je le disais un peu plus haut et si l'on remet un peu quelques points sur quelques "i" esseulés, tout ce mouvement général de surtaxation du diesel cache mal l'indigence du raisonnement qui est derrière et le faux problème qu'elle est censée corriger.Non, le problème en France n'est pas que le diesel ne rapporte pas assez. Le problème, c'est que l'Etat dépense beaucoup trop ! Dans toute comptabilité, dans toute logique financière, on se doit, systématiquement, de décaisser moins ou en tout cas pas plus que ce qu'on encaisse, ce qui suppose, déjà, d'encaisser en premier, puis de dépenser ensuite. Toute la logique des socialistes (qu'ils fussent de droite ou de gauche) est entièrement basée sur la dépense la plus rapide et la plus extensive possible d'une collecte à venir. Et lorsque la dépense est trop forte, on ajuste alors la collecte en l'augmentant autant que possible.Bien évidemment, cette logique, qu'on lit en filigrane du raisonnement Batho, ne peut mener qu'à la catastrophe, l'endettement, le plantage et la misère : l'actuelle dette de 1800 milliards d'euros n'est que le début de l'illustration du désastre à venir. Et comme les payeurs n'ont jamais été, ne sont pas et ne seront pas les décideurs, messieurs les consommateurs de diesel, c'est dit : vous passerez à la caisse, et vous passerez par la casse.
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