lundi 4 mars 2013
Hollande, menteur ou amateur ?
C’est dorénavant acquis, François Hollande a été contraint de l’avouer publiquement, le France ne sera pas en mesure de respecter ses engagements budgétaires européens pour 2013 sur les 3% de déficit public. Idem pour les prévisions de croissance annoncées par un Gouvernement que l’on peut dorénavant qualifié de présomptueux ! Autre engagement présidentiel également dénoncé, la courbe du chômage ne sera pas inversée cette année ! Alors, notre Président, menteur ou amateur ?
Les chiffres sont imparables et toutes les promesses, aussi belles soient-elles, viennent s’écraser sur le mur de leur vérité. Finis les espoirs d’un déficit public maîtrisé à 3%. Pour 2013, il sera en fait de 3.6% ou 3.7% du PIB (source Commission Européenne). En langage politique, cela s’appelle un dérapage budgétaire aux conséquences dramatiques (sic !). Jérôme Cahuzac, en charge du Budget, l’a annoncé, il va falloir trouver plus de 6 milliards d’euros en 2014 pour financer cette dérive. Une paille pour notre Gouvernement socialiste !
Autre promesse de François Hollande explosant en éclats, la croissance française sera en 2013 aux frontières de la récession pour la deuxième année consécutive. Environ 0.1% (source Commission Européenne). Contre une estimation (fantaisiste ?) du gouvernement à 0.8%. Il faut dire que ces petits 0.7% d’écart font toute la différence. A 0.8% de croissance du PIB, l’activité économique reprend, les entreprises embauchent plus qu’elles ne licencient, etc. Il faut reconnaître que la tentation est grande d’annoncer ce genre de perspective positive même si en 2013 l’ensemble de la zone euro est en récession (-0.3% source Commission Européenne)! Mais le courage politique ne devrait-il pas être d’affronter et d’assumer la réalité ?
Enfin, conséquence normale de cette croissance atone, une autre promesse présidentielle réalisée lors du dernier point semestriel vole en éclats. En effet, le nombre de demandeurs d’emplois ne va malheureusement pas refluer en 2013. Pire, il va même dépasser un pic non atteint depuis 1997 (11% en France métropolitaine – prévisions OFCE). Avec les conséquences induites sur les caisses de l’UNEDIC constatant une dangereuse dérive de son déficit annuel (5 milliards d’euros en 2013). Faut-il être surpris de ce très mauvais chiffre compte tenu de la politique économique et fiscale choisie par notre Gouvernement vis-à-vis des entreprises? A mon sens, pas vraiment !
Pour les français moyens que nous sommes, les conséquences induites de ces erreurs de pronostics gouvernementaux sont d’ores et déjà prévisibles. Avec entre autres une augmentation des impôts pour une majorité d’entre nous, particuliers et entreprises, afin de tenter de contenir le déficit des comptes publics. Encore et toujours une mesure d’urgence, à court terme, venant compenser le manque de courage politique et l’absence de clairvoyance de notre Gouvernement incapable de s’attaquer aux causes structurelles des problèmes français. Parce que le dogme socialiste l’interdit.
J’en veux pour preuve la dernière décision présidentielle visant à annuler le seul jour de carence en cas de maladie pour les fonctionnaires de la fonction publique, sous prétexte que cela était inique et injuste. Juste pour calmer un électorat quelque peu déçu, lui aussi. Dans le même esprit, j’attends de voir quelles seront les décisions du Gouvernement en matière de traitement des intermittents du spectacle dont le déficit de la caisse UNEDIC est structurellement chronique (1 milliards d’euros pour moins de 3% de la population des demandeurs d’emplois en 2013). Mais parions que MM. Hollande et Ayrault sauront flatter un électorat complètement acquis à leur cause, au détriment d’une décision courageuse visant par exemple à aligner l’ensemble des régimes spéciaux sur le régime général du chômage qu’il convient aussi de réformer.
Alors, Monsieur le Président, confronté à la réalité des faits et des chiffres, je vous pose la question le plus simplement possible. Nous avez-vous sciemment menti ou n’avez-vous réellement pas vu venir ces problèmes de déficit public, de chômage, de baisse de la production industrielle, … ? Et s’il vous plaît, ne nous dites pas qu’il faut attendre 2017 pour juger de la pertinence de vos choix politiques. Nous en connaissons déjà les conséquences … !
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