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samedi 9 mars 2013

Djihadistes français contre paras français !

Djihadistes français contre paras français !


Ils sont djihadistes français. Comme Mohamed Merah et ceux qui étaient allés se battre en Afghanistan, ils sont des dizaines de Français à mener la guerre sainte contre l’armée française au Mali. Elevés en France, nourris en France, soignés en France, musulmans de nationalité française, « radicalisés » dans les mosquées de France, ils combattent et tuent des soldats français ennemis de l’islam.
Un jeune djihadiste français a été fait prisonnier par l’armée française à l’issue des combats violents dans le nord du Mali, où s’est rendu jeudi le ministre français de la Défense pour saluer ses troupes engagées contre les islamistes armés, liés à Al-Qaïda, qui s’y sont retranchés. Cinq djihadistes sont en effet aux mains de l’armée française et parmi eux… un Français.
Mercredi, Paris avait indiqué avoir fait ses premiers prisonniers depuis le début de l’opération Serval dans la vallée d’Ametettai, au coeur du massif des Ifoghas, que les forces franco-tchadiennes s’efforcent de fouiller méthodiquement.
Le djihadiste, qui a aussi la nationalité algérienne, est âgé d’environ 35 ans. Assez maigre, crâne rasé et barbe longue, il vivait ces dernières années dans la région Rhône-Alpes… Il était connu de la police pour de petites infractions mais on ignore encore s’il avait fait l’objet d’un signalement à la DCRI avant de partir combattre dans le nord du Mali.
Un autre ressortissant Français rallié à la cause djihadiste vient par ailleurs d’être expulsé vers la France et placé en garde à vue. Ibrahim Aziz Ouattara, qui possède aussi la nationalité malienne, est âgé de 25 ans. Il avait été interpellé le 3 novembre par les autorités maliennes à Sévaré, dans le centre du pays, alors qu’il était sous le coup d’une mesure de contrôle judiciaire décidée en France dans une autre affaire antiterroriste. Alors qu’il lui était interdit de quitter l’Hexagone, il était entré au Mali en provenance de Lisbonne, sous une fausse identité. Il portait des papiers d’un certain Khalifa Dramé, qui a été également placé en garde à vue mardi matin dans les locaux de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), à Levallois (Hauts-de-Seine).
Ces gardes à vue, qui s’inscrivent dans le cadre d’une information judiciaire ouverte fin novembre par le parquet de Paris du chef d’« association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste », peuvent durer jusqu’à 96 heures.
Projet d’attentat contre le recteur de la mosquée de Paris
Né en janvier 1988 à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), Ibrahim Aziz Ouattara avait été mis en examen en novembre 2010 dans le cadre d’une instruction ouverte sur des soupçons de projet d’attentat contre le recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur. Il est même soupçonné d’être le « cerveau » de cette affaire. Dans cette enquête, qui est en voie d’achèvement, neuf personnes ont été mises en examen.
Les deux juges instruisant cette affaire se sont notamment intéressés, en ce qui concerne Ouattara, à ses séjours à l’étranger, au Yémen et au Pakistan en particulier, pour y rallier des zones de combat. A l’automne 2010, il avait été interpellé en Egypte et renvoyé en France. Alors placé en détention provisoire, Ibrahim Aziz Ouattara avait été libéré en juillet 2012 et placé sous contrôle judiciaire. Mais il a réussi à prendre la fuite vers le Mali avant d’être interpellé et renvoyé en France.
Ils ne sont pas les seuls à avoir pris les armes contre leur pays.
Le moudjahidine breton
En octobre, c’est un Français d’Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) qui promettait dans un message vidéo à François Hollande des représailles en cas d’intervention française au Mali. Ce converti est un Breton quinquagénaire nommé Gilles Le Guen. Il s’est installé à Tombouctou en 2011, sous le nom d’Abdel Jelil, et affirme « suivre le chemin de Ben Laden ».
Une dizaine de Français, au moins, auraient rejoint le « Sahelistan » du Nord-Mali, pour vivre la charia, mener le djihad islamique et défendre leur terre musulmane.
Plus proche que l’Afghanistan ou le Waziristan de la frontière afghano-pakistanaise, le Sahel a suscité des vocations. Une quinzaine de candidats à la « guerre sainte » au Mali auraient été repérés par les services français.
« Oui, le nord du Mali peut devenir un nouvel Afghanistan. Plusieurs enquêtes sont en cours sur des Maliens de France », a confirmé le juge antiterroriste français Marc Trévidic dans un entretien au Progrès. L’auteur de Terroristes, les sept piliers de la déraison craint aussi que des groupes islamistes armés, comme Ansar Dine ou le Mujao, qui comptent des Noirs dans leurs rangs, n’attirent de plus en plus de jeunes Noirs islamisés des cités françaises qui ne trouvaient pas leur place jusqu’ici dans les groupes djihadistes dirigés par des Arabes. C’est ce que l’on appelle le Black Djihad, qui pourrait voir l’émergence de nouveaux Mohamed Merah (noirs !) en France.

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