Apple n’a, comme à son habitude, pas manqué de superlatifs pour qualifier son nouvel iPhone, notamment en mettant l’accent sur le support de la 4G LTE en cours de déploiement un peu partout dans le monde.
En fait, l’iPhone 5 a surtout été taillé pour les réseaux LTE des opérateurs nord-américains. Trois modèles seront commercialisés à l’échelle mondiale. Sur son site, Apple indique qu’il couvrira les bandes de fréquences 4 et 17 pour le modèle A1428, 1, 3, 5, 13, 25 pour le A1429 CDMA, et 1, 3, 5 pour le modèle A1429 GSM. Ce dernier étant principalement destiné à l’Europe.
Apple prend le risque de se couper de marchés 4G importants Les bandes 1, 3 et 5 concernent les fréquences de 2100 MHz, 1800 MHz, et 850 MHz. Alors que les bandes réservées lors de l’attribution des licences 4G l’année dernière et en début d’année aux opérateurs français se concentrent sur les fréquences 2600 MHz et 800 MHz. Donc incompatibles avec les choix d’Apple.
Ce dont ne se cache pas ce dernier (même s’il ne s’en vante pas). Sur cette page Cupertino indique clairement les pays où la 4G de l’iPhone sera disponible. La France n’y figure pas. En Europe, seul Deutsch Telekom en Allemagne et Everything Everywhere (Orange/T-Mobile) au Royaume-Uni en bénéficieront.
Il reste néanmoins à savoir pourquoi Apple prend le risque de se couper de marchés 4G importants. Une réponse que nous aurions souhaité avoir directement de l’intéressé resté injoignable à l’heure de l’écriture de ces lignes. Certes, la problématique technique n’est pas simple, mais néanmoins pas insoluble. Mais Apple préfère sans doute se concentrer sur les marchés où la 4G est opérationnelle comme les États-Unis où le Japon.
Et le LTE pour la France pourra bien attendre un potentiel iPhone 6 l’année prochaine puisque les premiers services 4G ne seront de toute façon pas lancés avant 2013, qui plus est dans une poignée de villes. En d’autres termes, ce n’est pas un gros risque pour Apple qui exploitera un nouvel argument pour vendre son iPhone version 2013.
De plus, l’iPhone 5 supporte le Dual Carrier à 42 Mbit/s, soit le très haut débit du HSPA (DC-HSPA) et, bien sûr, les 21 Mbit/s du HSPA+. Apple entend répondre ainsi aux attentes des utilisateurs en matière de vitesse. Néanmoins, outre des débits supérieurs, le LTE apporte un faible temps de latence, particulièrement pertinent dans l’univers applicatif mobile en ligne. Bref, Apple suit la droite ligne de l’iPad 3 également privé de 4G en Europe.
L’absence de 4G n’est dans tous les cas pas un handicap pour les opérateurs qui proposeront l’iPhone 5 dans leur catalogue, notamment dès demain en pré-commande chez SFR.
Ce dernier nous précisait que ce n’est pas pour la future 4G que les acheteurs de l’iPhone 5 adopteront ce dernier, mais simplement parce que c’est le nouvel iPhone. « Ceux qui voudront vraiment du LTE pourront se tourner vers la concurrence. » Comme le Nokia Lumia 920 qui supporte, sur le papier, l’ensemble des spectres du LTE ?
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire