vendredi 14 septembre 2012
À la tête du Parti socialiste : la « Génération Désir »
Vous, vous ne l’avez pas oublié : porte-drapeau de la France
métissée, Harlem Désir a été l’emblème de l’imposture anti-raciste à ses
débuts et de son terrorisme de moins en moins larvé.
Avec l’aide des médias, il a établi en France que le racisme ne
pouvait exister qu’à sens unique, symbolisé par la main de fatma
« Touche pas à mon pote » imposée à toute une société, depuis
l’interdiction de désigner l’origine immigrée des agresseurs dans les
émeutes en passant par les concerts monstres où il prenait la parole aux
côtés de Coluche, d’Isabelle Adjani, de Bernard-Henri Lévy ou de Carla
Bruni. C’était au milieu des années quatre-vingt, on parlait d’une
« Génération Désir ». Pierre Bergé, sponsor de SOS Racisme, déclarait alors : « Harlem Désir est un des moments de la conscience humaine. Il est aussi un des moments de l’honneur de la France. »
Marion Maréchal-Le Pen le rappelle précisément dans son communiqué :
« Cette “nomination” achève de discréditer un PS qui s’est
progressivement éloigné de sa base populaire pour concentrer sa
stratégie sur la séduction du vote des minorités. Symbole des années
Mitterrand, où les trotskistes avaient reçu pour mission d’infiltrer les
mouvements issus de la marche des beurs pour en faire un satellite du
PS, Harlem Désir fut un des grands ordonnateurs de SOS
Racisme, officine qui a tant contribué à culpabiliser les Français en
assimilant toute politique de préférence nationale à du racisme. »
L’Obama du pauvre
Trente ans plus tard cette ex-star devenue grise, sans grand charisme, sorte d’Obama du pauvre, ancien de la LCR
formé chez les Jeunesses communistes révolutionnaires, est devenu un
parfait apparatchik du parti. Sa nomination est issue d’un pur accord
d’appareil entre arrangements de couloir et combines de courants sans
aucune consultation des militants qui ne l’auraient probablement pas
choisi aujourd’hui.
Cerise sur le gâteau dans la plus pure tradition socialiste, ce
grand donneur de leçons traîne des casseroles judiciaires à peine moins
sonnantes et clinquantes que celles de son concurrent Moscovici. Il a
été condamné en 1998 à dix-huit mois de prison avec sursis et
30 000 francs d’amende (4 573 euros), pour avoir bénéficié d’un emploi
fictif alors qu’il dirigeait SOS Racisme.
Harlem était accusé d’avoir perçu illégalement au cours de cette période
202 560 francs (30 880 euros) de salaires de l’Association régionale
pour la formation et l’éducation des migrants (Arfem), basée à Lille,
alors qu’il était en même temps président de SOS
Racisme. Embauché en tant que « formateur permanent », Désir percevait
un coquet salaire fictif mensuel brut de 10 500 francs. Comme l’a
rappelé le procureur de la République, « ces salaires ne correspondaient
à aucune activité réelle ».
« Conscience et honneur de la France »
Ses condamnations sont une belle illustration de la haute morale républicaine de SOS
Racisme, vivant des subventions publiques et si souvent mise en cause
pour sa gestion. François Hollande avait pourtant pris l’engagement de
ne pas s’entourer de personnes jugées et condamnées. C’est bien à Harlem
Désir qu’il appartiendra de défendre les décisions du gouvernement.
C’est un rôle de représentation. Il sera l’aboyeur en chef de la
majorité.
L’année dernière, quand Harlem Désir remplaçait Martine Aubry le
temps de la campagne pour la primaire socialiste, le tristement célèbre
Jean-Noël Guérini, mis en examen dans une affaire de marchés publics, a
eu beau jeu d’exclure toute démission en ces termes : « S’il faut
donner l’exemple, que le premier secrétaire du Parti socialiste par
intérim soit le bon élève et commence par le faire. Il a été condamné ?
Alors qu’il démissionne ! »
Ce n’est certes pas la première fois qu’un numéro 1 du Parti
socialiste est condamné par la justice. Mais Pierre Mauroy (amende avec
sursis pour abus de confiance) et Henri Emmanuelli (18 mois de prison
avec sursis et deux ans d’inéligibilité pour trafic d’influence) l’ont
été après avoir quitté la tête du parti. Avec Harlem Désir, le PS innove
et fait l’inverse. Il nomme le repris de justice.
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