mercredi 29 août 2012
Le coup de pompe des effets d'annonce
C'est le genre d'annonce qu'on attend de décrypter avant de savoir si,
vraiment, c'est une bonne nouvelle. Les prix des carburants - fuel
compris, évidemment - pèsent de manière parfois dramatique dans la
baisse de pouvoir d'achat des Français, surtout les plus pauvres. Les
records atteints au prix à la pompe comme dans les bénéfices des
compagnies pétrolières sont indécents. Cette énergie a beau être la plus
polluante, c'est surtout la plus indispensable à la vie quotidienne
après l'électricité. Pierre Moscovici, ministre de l'Économie et des
Finances, a-t-il cédé à l'effet d'annonce, hier ? Il faut croire. Car on
aura du mal à retrouver les six centimes « maximum », et ce ne sera
sans doute pas « maintenant », soit ce mercredi, que la baisse sera
répercutée. De plus, la hausse de ces derniers mois est telle que la
somme de 6 centimes par litre semble un gag de mauvais goût, même si la
plaisanterie peut coûter trois cents millions d'euros à l'État.
Concrètement, économiser 3 ¤ par plein (maximum), ou 12 ¤ par mois, en
roulant beaucoup, ça ne fait bondir de joie personne. C'est de toute
façon une mesure « en attendant de trouver mieux » et qui arrive bien
tard : François Hollande avait, pendant la campagne, annoncé un gel des
prix pendant trois mois, le temps de remettre la fiscalité à plat. Pas
étonnant que les cours se soient envolés par anticipation ! Une réaction
des marchés qui prouve encore une fois que la finance détient la clé
des changements.
Et qu'il faut peut-être voir un peu plus loin que le
bout de sa pompe à essence.
Dès maintenant.
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