mercredi 29 août 2012
L’autre campagne
Il y a loin d’une campagne électorale à un fauteuil présidentiel. La
droite l’a appris à ses dépens au printemps. Peut-être est-ce la raison
pour laquelle l’élection du président de l’UMP prend un tour si
tarabiscoté, quelque part entre Audiard et John Le Carré.
C’est à
qui, des deux grands rivaux, mènera campagne sans passer pour fauteur de
dissension, tout en mouchant l’autre, sans en avoir l’air. Plus encore
que par détestation cordiale, ce duel entre Jean-François Copé et
François Fillon se joue sur la trace politique d’un homme resté cher aux
sympathisants : Nicolas Sarkozy. D’où les stratégies byzantines de deux
candidats précieux à la droite, mais servant leurs ambitions propres.
D’un
côté, Copé mise sur la fidélité à Sarkozy, tout en soulignant qu’il
n’en a pas été, lui, le portefaix. De l’autre côté, Fillon se distingue
du profil de l’ex-président, tout en revendiquant un vrai bilan à ses
côtés. Cette campagne prend dès lors des allures de règlement
successoral. Risqué, tant cela peut laisser des traces dans les
familles, fussent-elles idéologiques.
Au moins l’UMP peut-elle
espérer l’auréole démocratique qu’avait gagnée le parti socialiste dans
l’expérimentation des primaires. A priori, la nouvelle majorité de
gauche ne paraît pas pressée de redonner dans la consultation militante.
Prévue bientôt, la nomination de son futur chef se fera à l’ancienne,
sur adoubement par la première secrétaire sortante. Au PS, il ne
s’agirait pas d’asseoir des vocations pour la présidentielle de 2017.
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