Si, à l’inverse, les électeurs choisissent la droite, le pays retrouvera une situation de cohabitation qu’il a déjà connue, certes. Mais ce bug politique s’était produit à la fin des deux mandats de François Mitterrand (1986-1988 et 1993-1995) ou après deux ans de présidence de Jacques Chirac (1997-2002). Sous le régime du septennat, de surcroît. En ce printemps, le vote contradictoire surviendrait à la même saison et démentirait un vieil adage de la science politique – science inexacte il est vrai – selon lequel, à courte échéance, « le suffrage universel ne se déjuge pas ».
Dans les deux cas – paysage électoral tout en rose ou concubinage forcé entre PS et UMP – le pays se trouvera donc dans une configuration originale par la grâce d’un mode de scrutin… dont les mois sont comptés. En effet, la prochaine échéance, en 2017, devrait avoir lieu avec une dose de proportionnelle, puisque le principe en est défendu aujourd’hui sur l’ensemble de l’échiquier politique. Le mode actuel est ultra-favorable aux deux partis les plus puissants ; les autres formations, même avec un très bon score ne peuvent compter que sur un nombre infime d’élus. La loi est dure pour elles, mais elle va changer.
Ce rendez-vous des législatives revêt aussi une dimension locale qui accroît encore son intérêt. Le bulletin déposé dans l’urne peut parfois privilégier la dimension humaine par rapport à l’étiquette politique.
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