TOUT EST DIT

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dimanche 10 juin 2012

Cent milliards d'euros au soleil


Il n'est désormais plus question de se demander si l'Espagne va faire appel à l'aide européenne. Et si hier, les annonces évoquant un prêt pouvant aller jusqu'à 100 milliards d'euros, visaient à dédramatiser le plus possible la mesure, il n'en reste pas moins qu'un quatrième pays de la zone euro ne peut faire autrement qu'afficher sa faiblesse. La volonté farouche du gouvernement de Madrid de tenter de s'en sortir seul a atteint ses limites. Tout comme son système bancaire. Cette fois, contrairement à la Grèce ou au Portugal, la crise ne vient pas d'une gestion trop « laxiste » de la dette publique, mais des conséquences de la bulle immobilière des années 2000, spéculation qui a plombé les établissements bancaires d'actifs douteux. Comme un parfum de retour aux origines de la crise initiale des subprimes américaines d'il y a quatre ans... Et, une fois encore, il va falloir « sauver les banques » afin d'éviter un krach plus dévastateur encore... La solidarité entre états de l'Union est donc indispensable. Car un embrasement de la quatrième puissance de la zone euro pourrait cette fois provoquer une vraie crise systémique dont aucun pays ne ressortirait indemne. Mais, de plan de sauvetage en plan de sauvetage, avec une Allemagne les pieds sur le frein et une commission de Bruxelles hors du coup - sinon pour admonester la France en exigeant d'elle une politique plus libérale - le système européen continue de vaciller. Au-delà des mesures d'urgence immédiates, c'est bien un destin politique commun qu'il faudra parvenir à bâtir. Et celui-ci ne pourra se faire sans les peuples.

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