TOUT EST DIT

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lundi 25 juin 2012

Hollande-Merkel, le plus dur (re)commence

Le président français et la chancelière allemande se retrouvent mercredi à Paris. Ils se sont entendus vendredi sur un plan pour la croissance. Mais à Bruxelles, le bras de fer reprendra sur la solidarité financière.
Angela a souri, François a blagué. Ils ont topé sur la croissance, et la sérénité est revenue dans le couple franco-allemand, le temps d’un mini-sommet sous le soleil de Rome, vendredi, en compagnie de l’Italien Mario Monti et de l’Espagnol Mariano Rajoy. Mais la chancelière Merkel et le président Hollande vont vivre une nouvelle épreuve jeudi et vendredi sous un climat moins romantique, à Bruxelles, où les attend un nouveau sommet européen. Dans quatre jours, la France et l’Allemagne devront s’accorder - une fois de plus - sur les moyens de sauver l’euro.
Trouvez pas qu'il a une drôle de tête ? Fini au pipi, comme ils disent chez les Normand
Vendredi, sous les fresques raphaëliennes de la villa Madama, les quatre poids lourds de la zone euro ont offert une belle image d’unité. Ils se sont entendus sur la relance de l’économie européenne. Un plan de 130 milliards d’euros, dans la ligne du projet Hollande (le JDD du 17 juin), soit 1% du PIB des Vingt-Sept. "On a empoché la croissance. Merkel a fait beaucoup d’efforts", se réjouit l’Élysée. Le président français peut savourer une victoire politique, lui qui a habilement accéléré certaines initiatives de la Commission européenne, par exemple les "project bonds" qui financeront des grands travaux. De même, la taxe sur les transactions financières est remise sur les rails après plusieurs mois d’égarements.
C’est "une première étape", estime Hollande. En fait, l’accord sur la croissance était bouclé depuis plusieurs jours. L’entretien entre les quatre chefs d’État vendredi à Rome a surtout été consacré à la solidarité financière entre les pays de l’Union. Une sorte de répétition avant le sommet de Bruxelles cette semaine. Et là, l’Allemagne renvoie systématiquement ses partenaires à leurs comptes publics dans le rouge.

Pour Hollande, "il y a urgence"

Durant la conversation, Rajoy a insisté pour que les fonds d’aide européens puissent sauver les banques. "Il y a urgence", a renchéri le président français dans ce huis clos. Merkel s’en est tenue mordicus aux principes arrêtés depuis deux ans : le soutien financier s’adresse aux États, point final. "Je suis la chancelière allemande, je ne suis pas responsable des banques", a-t-elle souligné devant les journalistes.
Dans quatre jours à Bruxelles, ce débat se fera à 27. Il sera plus long et plus compliqué qu’à Rome. Côté français, on ne désespère pas d’aboutir au moins sur un point : l’harmonisation du système bancaire européen. Dans ce projet, il y aurait une autorité centrale des établissements financiers et une garantie européenne pour les épargnants. L’Union dédommagerait les clients si leur banque faisait faillite. L’objectif est de les dissuader de vider leurs comptes - un comportement qui précipite la banqueroute.
François Hollande veut entretenir le rapport de forces avec la chancelière. Il conserve son principal atout : la France n’a toujours pas ratifié le pacte de rigueur budgétaire. Le chef de l’État entend obtenir un maximum de concessions allemandes avant de donner son imprimatur au Parlement. En ajoutant un volet sur la croissance et un autre sur la solidarité financière, il rallierait les nécessaires voix des Verts et de la gauche du PS.
HOLLANDE L'AUTRE PAYS DE LA COUARDISE.

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