TOUT EST DIT

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lundi 25 juin 2012

Les Verts ? Dans les pommes !


Ici Rio, à vous Paris… Deux jours après la clôture du sommet de la Terre, le constat est unanime : une fois encore, la montagne onusienne s’est contentée d’accoucher d’une souris. Résultat, aucune avancée sur les deux enjeux majeurs du sommet (économie verte et création d’une organisation mondiale de l’environnement). Le bilan final flirte avec l’anorexie, avec un pauvre accord sur la protection des océans.


Mais qui s’en étonnera ? Depuis toujours, la culture de l’échec semble inscrite dans les gênes de ces grands raouts médiatiques, où les bonnes volontés des uns se heurtent aux intérêts des autres. « Notre maison brûle, et nous regardons ailleurs », avait déclaré Chirac en 1992, lors du premier sommet de la Terre. Satanée myopie ! Vingt ans plus tard, avouons que le regard de la France est toujours plongé dans le flou.


François Hollande a, certes, été l’un des rares chefs d’Etat à faire le déplacement à Rio. Mais au pays de la samba, le président a donné l’impression de ne plus trop savoir sur quel pied danser. Là encore, qui s’en étonnera ? Alors qu’il avait défendu la place de l’écologie dans sa campagne présidentielle, Hollande semble déjà avoir oublié ses bonnes résolutions. L’éviction de Nicole Bricq du ministère de l’Écologie en est la plus parfaite illustration. Coupable d’avoir défié les compagnies pétrolières en préconisant une remise à plat de tous les permis d’exploitation (notamment celui accordé à Shell en Guyane), Bricq est allée droit dans le mur. D’où l’embarras des Verts, qui s’interrogent à juste titre sur ce « drôle de message » adressés aux écologistes.


Ces derniers se consoleront comme ils peuvent en se disant qu’ils ont au moins deux des leurs au gouvernement : Pascal Canfin (qui ça ?) au Développement et Cécile Duflot au Logement. Et pourquoi pas à l’Environnement ? Il n’y a finalement que les écolos à ne pas se poser la question. À tel point que Daniel Cohn-Bendit n’a pas manqué de mettre les pieds dans le plat, cette semaine, en dénonçant la course aux portefeuilles : « Nous incarnons aujourd’hui l’insoutenable légèreté de l’arrivisme ». La messe est dite. Les Verts voulaient du pouvoir, ils en ont les miettes. Impossible, dans ces conditions, de peser sur les grands enjeux environnementaux. Quoi qu’il arrive, Shell conservera son forage en Guyane, Duflot son maroquin ministériel, et Hollande son gouvernement à la sauce « united colors ». Mais qui s’en étonnera ?

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