Les 16,5 millions d'électeurs qui ont désigné François Hollande à
la présidence vont commencer à comprendre que la politique qui va être
appliquée n'est pas celle pour laquelle ils ont voté.
La question s'adresse évidemment aux 16,5 millions d'électeurs qui ont glissé un bulletin François Hollande dans l'urne.
Parce que, si c'est Libé qui pose la question, c'est que, clairement, ce n'est pas la politique pour laquelle vous aviez voté qui va être appliquée.
Rappelons : les déterminants du vote Flamby-Hollande étaient :
- L'hostilité à toute forme de communautarisme ethnique ou religieux,
- Le fait qu'il sache que la France n'est pas les États-Unis,
- La jeunesse et l'éducation seront la priorité de son mandat,
- Le fait qu'il soit maire de Tulle et non de Neuilly sur Seine,
- Le fait qu'il sache que le vote pour Marine Le Pen serait le fruit d'une révolte devant l'accroissement des inégalités et qu'on ne peut y répondre qu'en combattant ces inégalités,
- Le fait qu'il ait affirmé la nécessité d'une politique de relance économique,
- L'écologie, du développement régional, de la répartition des compétences et le rôle important des corps intermédiaires,
- Le fait qu'il soit un Européen convaincu.
En moins de deux mois, chers électeurs socialistes, vous avez eu droit :
- à une France des plus clivées et non pas la France apaisée dont vous rêviez,
- le projet de Taubira d'établir les class actions, un projet qu'approuvent les libéraux et par ailleurs une idée tout droit venu des États-Unis,
- la poursuite de la république des fils à papa, le jet privé Tulle-Paris,
- la poursuite de la confusion entre vie privée et vie publique, sur fond de peopolisation à outrance,
- l'installation du vote extrémiste (Front National et Front de Gauche) dans le paysage politique,
- la constatation du fait qu'une relance économique avec les recettes classiques socialistes est impossible ! C'est ce que dira la Cour des Comptes fin juin, elle le dit depuis des années,
- la poursuite de la centralisation du pays,
- la brouille avec deux de nos principaux partenaires européens : le Royaume Uni et l'Allemagne.
Quant à la rigueur dont Libération parle, elle semble être une évidence : quand la France dépense 1 euro, elle emprunte entre 25 et 30 centimes. Vous vous dites que c'est aux riches / aux entreprises / aux capitalistes / aux marchés de payer ? C'est croire que la masse taxable est une donnée stable. Or, ça n'est pas le cas. Pourquoi pensez-vous que la conjoncture s'est dégradée en un mois ? D'une part, sachant qu'ils vont être massacrés par le fisc, les Français ont déjà levé le pied et commencé à épargner, tout simplement. Et évidemment, la conjoncture internationale a empiré. Est-ce que Hollande pensait que l'Espagne et la Grèce n'auraient aucun impact sur nous ?
NB : l'austérité, c'est équilibrer le budget, donc baisser la dépense publique de 30%. On en est encore très loin !
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