TOUT EST DIT

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lundi 25 juin 2012

Soirée à Rome


Le président de la République n'arrête plus de voyager ! Du Mexique au Brésil et après un court passage à Paris pour cause de nouveau gouvernement, il s'est rendu à Rome pour un sommet informel à quatre destiné à préparer le prochain Conseil européen. Des palabres, toujours des palabres, et si par le passé, ces réunions de réglages et de conciliations avaient été si déterminantes, elles auraient pris le dessus sur toutes les autres formes de diplomatie parallèle destinées à rendre présentables des décisions collectives qui n'ont rien de spontané. Qui s'intéresse encore aux décisions du Conseil européen ? De moins en moins de monde et même si c'est dramatique pour l'idée européenne, les dirigeants ne peuvent mettre leur mouchoir dessus. Ils doivent être pédagogues et démontrer la pertinence de l'institution. Il y a urgence. Si Mario Monti, Mariano Rajoy, Angela Merkel et François Hollande sont capables de rapprocher ainsi leurs points de vue, de lisser les aspérités nées de leurs divergences sur les moyens d'enrayer la crise de la dette, de relancer la croissance sans aggraver la dépense publique, peut-être alors que l'Europe donnera l'impression d'être un peu moins un bateau ivre.


La fébrilité qui perdure dans la zone euro témoigne de la fragilité persistance des économies. Si l'Allemagne est en meilleure santé et surtout dispose d'un outil industriel performant, elle n'est pas à l'abri du ralentissement des échanges même si ses exportations pluricontinentales l'exposent moins que les pays aux périmètres commerciaux plus étroits. Conscient des relations plus compliquées qu'hier entre Paris et Berlin, Mario Monti s'imagine désormais en médiateur. S'il vante le moteur franco-allemand dont le couple doit être bien réglé, il tient à avoir les meilleures relations avec le Président et la chancelière pour que son réformisme éclairé soit encouragé par ses deux voisins et reconnu par les banques. La solidarité est au sein de l'Union intéressée et ce n'est pas nouveau. Encore faut-il éviter de verser de l'huile sur le feu. À Rome, les quatre n'ont pas pris le risque d'aggraver les choses.

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