TOUT EST DIT

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vendredi 20 janvier 2012

La Grèce a repris la négociation sur sa dette avec les banques créancières

La Grèce a repris mercredi les négociations pour un effacement partiel de sa dette, qui doivent se poursuivre jeudi, en vue d'un accord possible avant la fin de la semaine avec ses banquiers, qui relâcherait quelque peu la pression sur la zone euro.

Au bout de deux heures et demi de réunion mercredi soir au bureau du Premier ministre, le ministre des Finances Evangélos Vénizélos a annoncé devant les députés que les discussions avec les créanciers avaient "repris" et qu'elles allaient "continuer" jeudi.
Il s'exprimait dans le cadre d'un débat sur un projet de loi en cours.
Les deux négociateurs côté créanciers privés, Charles Dallara et Jean Lemierre, ont également publié un bref communiqué indiquant que les discussions avaient "repris" et qu'elles allaient se poursuivre jeudi.
Malgré l'optimisme affiché des autorités grecques sur les chances d'aboutir à un accord "avant la fin de la semaine", les marchés restent inquiets, échaudés par le précédent vendredi de l'interruption des discussions.
Faute d'accord, Athènes est sous la menace d'un défaut de paiement désordonné en mars, qui menacerait l'existence à terme de la zone euro. Sans accord avec ses créanciers, le pays ne pourra en effet pas rembourser 14,4 milliards d'obligations arrivant à échéance le 20 mars.
M. Papademos a réaffirmé son optimisme dans un entretien avec l'International Herald Tribune publié mercredi matin. "La conclusion d'un accord est très proche", a-t-il affirmé.
La Grèce négocie sur deux fronts. Elle espère obtenir de la part de ses créanciers privés (banques, sociétés d'assurance, fonds spéculatifs...) un effacement d'au moins 50% de la dette qu'ils détiennent, soit 100 milliards d'euros, et un échange de titres, avec une maturité allant jusqu'à 30 ans.
Mais quasi simultanément, la Grèce doit aussi convaincre l'UE, le FMI et la BCE de débloquer un deuxième prêt de 130 milliards d'euros, dont le principe a été décidé en octobre.
Les deux opérations étant liées et interdépendantes, la négociation d'Athènes avec ses créanciers privés, premier domino du jeu, relève plutôt d'une négociation internationale de grande envergure, impliquant aussi bien le FMI que les pays de la zone euro.
Deux négociateurs grecs ont d'ailleurs rencontré mardi à Washington un haut responsable du Trésor américain et ont participé à des réunions techniques au siège du FMI. Ils étaient attendus à Athènes mercredi soir.
Face aux conjectures des marchés et médias sur les perspectives d'un défaut de paiement de la Grèce, un haut responsable de la Banque centrale européenne (BCE), José Manuel Gonzalez-Paramo, a quoiqu'il en soit estimé mercredi qu'un défaut grec n'était "pas nécessaire", "pas désirable" et "peu probable".
Sur le dossier désendettement, la Grèce reconnaît qu'une participation de 100% de ses créanciers privés est "hautement improbable", a indiqué dans l'après-midi une source gouvernementale.
"Il y a une possibilité que nous ayons recours à une loi si la participation n'est pas assez élevée", a-t-elle ajouté, en référence au mécanisme de Clause d'action collective (CAC) permettant de contraindre les créanciers rétifs à suivre le mouvement.
Vendredi dernier, les discussions avaient buté sur un désaccord entre les parties sur le taux d'intérêt que devra verser la Grèce sur les nouvelles obligations qui seront émises.
Mercredi, une source bancaire a indiqué à Paris que les banques françaises, qui ont déjà provisionné 60% de leur exposition sur la valeur de leurs titres d'Etat grecs allaient devoir provisionner d'avantage, laissant ainsi entrevoir que la décote finalement subie par les créanciers privés sera supérieure à 60%, ainsi que le souhaitait Athènes, soutenue par l'Allemagne et le FMI.
Les Bourses européennes ont fini en ordre dispersé mercredi, les investisseurs se réjouissant d'un soutien accru du FMI à l'économie mais restant prudents face à des données macroéconomiques mitigées.
Le FMI a indiqué vouloir disposer d'au moins 500 milliards de dollars supplémentaires pour faire face à la crise de la zone euro et ses retombées sur l'économie mondiale.
Mais les Etats-Unis ont fermement manifesté mercredi leur refus de remettre au pot. "Nous avons dit à nos partenaires internationaux que nous n'avions aucune intention de demander des ressources supplémentaires pour le FMI", a indiqué à l'AFP une porte-parole du Trésor, Kara Alaimo.

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